Les héritiers du Mondial

Par Rugbyrama
  • Thierry DUSAUTOIR - 04.02.2012 - France Italie
    Thierry DUSAUTOIR - 04.02.2012 - France Italie
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Ce dimanche, Philippe Saint-André a souligné l'héritage du Mondial, en ce qui concerne la discipline et la défense, au moment d'évoquer la performance des Bleus lors du succès face à l'Italie samedi. Son objectif est désormais de faire franchir un cap à ce groupe dans l'organisation collective.

Toute la semaine dernière, les Bleus ont insisté sur l'ambiance qui régnaient dans le groupe depuis la Coupe du monde. "Il est né dans la difficulté en Nouvelle-Zélande", expliquait par exemple Morgan Parra. Ils parlaient tous de leur bonheur de se retrouver, de cette nouvelle cohésion, créée durant la compétition. Restait à le démontrer sur le terrain. Alors samedi soir après le match, dans les coursives du stade de France, chacun y allait de son commentaire. "On voulait d'abord gagner pour conserver la dynamique du Mondial, assurait Dimitri Yachvili. C'était important. Ce qu'il faut retenir en premier lieu, c'est l'état d'esprit". Effectivement, sans être géniale, en manquant d'inspiration par moments, d'ambition à d'autres, l'équipe de France a été sérieuse. Et a affiché une solidarité qui s'est ressentie dans l'application défensive, dans cette faculté à ne jamais céder malgré la domination italienne.

Une base de travail

Dimanche, au CNR de Linas-Marcoussis, Philippe Saint-André, s'il avouait de nombreuses imperfections, se félicitait de cette donnée. Une vraie base de travail. Et surtout, il retenait l'excellente discipline des Bleus. "Avoir été aussi discipliné est une très bonne chose, posait-il. Ça , c'est un bel héritage laissé par le groupe de Marc Lièvremont à la Coupe du monde. Les joueurs ont su être patients en défense même s'ils ont parfois manqué d'agressivité dans les rucks". C'était une constante de la France des phases finales en Nouvelle-Zélande, louée pour son excellente défense et sa faculté à être peu sanctionnée. Et si le nouveau sélectionneur avait choisi de s'appuyer sur une grande majorité de Mondialistes, ce n'était sûrement pas un hasard.

"Il s'est passé quelque chose en Nouvelle-Zélande"

"J'ai senti dès le début du stage à Marcoussis qu'il s'était passé quelque chose en Nouvelle-Zélande, reconnaît Julien Malzieu. Moi, je n'étais plus venu en équipe de France depuis un an et demi et j'ai retrouvé un groupe plus soudé, plus complice que celui que j'avais quitté. Avoir vécu une compétition comme celle-là, avec ses hauts et ses bas, a resserré le groupe". Et cela se ressent forcément sur le terrain, comme ce fut le cas samedi. "Les joueurs ont pris de la maturité en Nouvelle-Zélande", remarque Saint-André. Et l'héritage est pour l'heure complet, avec ses qualités et ses limites. Comme durant le Mondial, les Bleus ont pêché dans l'organisation collective face à l'Italie. L'indulgence prévaut bien sûr car il faut assimiler le nouveau plan imaginé par Saint-André et son staff. Mais au moins, l'équipe de France, dans la lignée de ces derniers mois, sait parfaitement où elle en est...

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