Les Gallois rois de Londres

Par Rugbyrama
  • Jamie Roberts - 25.02.2012 - Pays de galles
    Jamie Roberts - 25.02.2012 - Pays de galles
Publié le Mis à jour
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Grâce à un exploit personnel de Scott Williams à cinq minutes de la fin, les Gallois réussissent l'exploit de s'imposer à Twickenham (19-12). Superbes d'abnégations, les Anglais se sont battus jusqu'au bout et s'inclinent sur un essai refusé à Strettle à la vidéo, dans les arrêts de jeu.

Pour cette rencontre au sommet, entre l’Angleterre et le pays de Galles samedi (17 heures) à Twickenham, on espérait beaucoup. Énormément même. Et le moins que l’on puisse dire, ce que personne n’est reparti déçu. Jusqu’à la dernière seconde, les supporters des deux équipes auront été tenus en haleine par une scénario hollywoodien. La décision finale faisant, finalement, le bonheur de Gallois auxquels tout sourit dans ce Tournoi (victoire 19-12).

Engagement total

Critiqués depuis le début du Tournoi par leurs supporters en raison de la qualité de jeu proposée, malgré leurs deux victoires, les Anglais avaient fait de cette rencontre un véritable test. Et, paradoxalement, ils devraient trouver une bonne dose de réconfort dans ce match, malgré la défaite.

Déchaînés, les joueurs de Stuart Lancaster ont livré un combat féroce aux Gallois en défense et dans les regroupements. Et bien que la première étincelle soit galloise, Phillips servant d’une chistera son ailier George North dans l’intervalle pour une course de trente mètres, c’est bien la persévérance anglaise qui se montrait d’abord payante. De retour au centre, Manu Tuilagi faisait parler sa puissance et avançait sur tous les impacts. Il était d’ailleurs repris in extremis par Warburton, à quelques centimètres d’une ligne d’en-but qui lui semblait promise (28e).

A ses côtés, le jeune ouvreur Owen Farrell, très à l’aise pour sa première titularisation en numéro 10, distribuait à merveille les ballons sortis des regroupements et convertissait en points les incursions des siens dans le camp adverse (24e, 30e, 39e). Chahutés, les Gallois n’en restait pas moins dangereux. Mais incapables de casser la défense anglaise, ils s’en remettaient au pied de leur arrière Halfpenny (26e, 36e) pour rester dans le match (9-6 à la pause).

Et Scott Williams surgit!

La seconde période reprenait sur des bases similaires: un engagement total, un combat de chaque instant dans les regroupements et deux équipes peinant à prendre le dessus sur la défense adverse. On pensait alors se diriger vers un match nul (12-12), Halfpenny ayant ajouté deux coups de pieds (54e, 72e) alors que Farrell s’était contenté d’une réalisation (46e). C’était sans compter sur une fin de match explosive. Rentré à la pause à la place de Jamie Roberts, le centre gallois Scott Williams arrachait un ballon des mains du deuxième ligne anglais Courtney Lawes et lançait le contre. Après avoir prolongé au pied, le joueur des Scarlets devançait Chris Ashton à la course et s’en allait aplatir l’essai du break (12-19, 76e).

Quatre minutes d’arbitrage-vidéo

Mais les Anglais, décidément impressionnants d’abnégation, ne baissaient pas les bras et repartaient à la charge. Après avoir pilonné la ligne galloise pendant plusieurs minutes, Toby Flood, rentré à l’ouverture, trouvait d’une passe au pied millimétrée Mike Brown sur l’aile. L’arrière servait à son tour David Strettle qui passait la ligne, malgré les retours de Jonathan Davies et Leigh Halfpenny. Pour l’essai de l’égalisation, dans les arrêts de jeu?

Quatre minutes durant, l’arbitre néo-zélandais M. Walsh attendit le résultat de l’arbitrage-vidéo. Toby Flood avait, lui, déjà placé le ballon sur le tee pour tenter la transformation de l’égalisation. Un coup de pied qui ne viendra jamais. Malgré ses efforts, David Strettle n’était pas parvenu à aplatir le ballon. Abattus, les Anglais trouveront certainement de nombreuses raisons de positiver. Les Gallois remportent eux la triple-couronne et donnent rendez-vous aux Français, le 17 mars prochain au Millenium stadium. La route du Grand chelem passe par là.

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