Bulletin de notes : Fofana avec mention

. Ils ont brillé

Pour une première, le centre Wesley Fofana s’en est très bien sorti. S’il a avoué avoir été envahi par "une certaine émotion" au coup d’envoi, le Clermontois s’est d’abord appliqué en défense, secteur où il n’a jamais été pris à défaut (8 plaquages). Il est par la suite monté en puissance, en apportant de la vitesse au sein de ligne d’attaque française avant de conclure sa très bonne copie par son premier essai en sélection. A ses côtés, son compère de club Aurélien Rougerie a confirmé son rôle de "papa" des trois-quarts. Sa puissance a fait mal à la défense italienne et c’est lui qui marque le premier essai français grâce à une course rentrante. Pour son retour en sélection, Julien Malzieu s’est avéré être le Français qui a le plus porté la balle (130m). Son essai après trois raffûts constitue un pur chef d’œuvre. Devant, Louis Picamoles n’a cessé de faire jouer son équipe en avançant avec des charges énormes. A l’origine de l’essai de Malzieu où le troisième ligne a pris le dessus sur Parisse. Pascal Papé, l’un des hommes du match, a quant à lui brillé de par son activité, n’hésitant jamais à se proposer dans le jeu courant. Également énorme en conquête. Enfin, le capitaine Thierry Dusautoir a été parfait sur le plan défensif. Avec 18 plaquages, il termine en tête dans ce secteur. Une habitude.

. Au niveau

Face à deux clients en mêlée fermée, les piliers Nicolas Mas et Vincent Debaty se sont concentrés principalement dans l’épreuve de force. Le premier a été pénalisé à une reprise alors que le second a souffert face à la puissance de Castrogiovanni. Debaty a toutefois su inverser la tendance. Deux mêlées gagnées furent à l’origine de deux essais. Seul joueur a avoir surnagé l’an dernier lors de l’humiliation à Flaminio, le troisième ligne Julien Bonnaire s’est montré discret, tout en étant efficace dans les tâches obscures. Peu servi, l’ailier Vincent Clerc a quand même converti sa seule occasion d’essai, devenant le deuxième meilleur marqueur de l’histoire du XV de France. Pénalisé bêtement pour être venu sur le côté d’un ruck. A l’arrière, Maxime Médard est resté sobre, sans prendre beaucoup de risque dans les relances.

. Ils ont déçu

Habituel fer de lance des Bleus, William Servat n’a pas eu le même rendement que de coutume. Ses charges au ras n’ont pas été aussi énergiques. Serait-il émoussé physiquement ? Un lancer perdu, une pénalité concédée mais huit plaquages en 55 minutes. En deuxième ligne, Lionel Nallet s’est investi uniquement dans les phases de ruck et a semblé souffrir à l’impact. A la mêlée, Dimitri Yachvili s’est montré assez lent dans la transformation du jeu et a commis plusieurs en-avant. Au pied, son rendement est somme toute modeste (4/6). Son compère à la charnière François Trinh-Duc a raté deux coups d’envoi et a paru emprunté dans le jeu. N’a pas trouvé la solution lorsqu’il a attaqué la ligne d’avantage. Loin de sa prestation la semaine précédente en club face au Stade français.