Lièvremont : "Beaucoup à gagner"

Par Rugbyrama
  • Marc Lièvremont France 2011
    Marc Lièvremont France 2011
Publié le Mis à jour
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A moins d'une semaine du choc contre l'Angleterre, samedi à Twickenham, le sélectionneur de l'équipe de France Marc Lièvremont livre son sentiment sur ce qui pourrait être, déjà, la "finale" du Tournoi des 6 Nations 2011. Et il assure que les Bleus, sans pression, n'ont pas grand chose à perdre.

Appréhendez-vous ce déplacement en Angleterre ?

Marc LIEVREMONT : Pas tant que ça. On a la chance d'aller jouer à Twickenham, face à la meilleure équipe d'Europe d'aujourd'hui, avec deux victoires au compteur. Il n'y a pas de blessé. Il y a un peu plus de sérénité forcément même si tout est encore loin d'être parfait mais j'ai le sentiment que le groupe progresse, que le contexte nous est favorable car on est annoncé perdants à coup sûr ou pas loin. On a donc beaucoup à gagner sur ce match. Aller l'emporter à Twickenham, et je pense que c'est possible, nous permettrait de réaliser le jackpot en terme de confiance, de payer l'ardoise de ces derniers mois extrêmement difficiles pour l'équipe de France.

En quoi un Angleterre-France est-il si spécial pour les joueurs, les entraîneurs ?

M.L. : (amusé) Ben, on ne les aime pas, autant dire les choses sans hypocrisie. On a un peu de mal avec les Anglais. On les respecte, en tout cas moi je les respecte, mais on ne peut pas dire que ce soit avec eux qu'on ait le plus d'atomes crochus. On apprécie nos cousins italiens avec qui on partage la même qualité de vie, on apprécie les Celtes et leur convivialité... et puis parmi toutes ces nations, on a quand même un énorme point commun: on n'aime pas les Anglais ! On a quitté Dublin le week-end dernier sous les encouragements de tous les Irlandais qui disaient: "par pitié, battez les Anglais". Les Ecossais, c'est la même chose. C'est aussi ce qui fait la force de l'Angleterre, bien au-delà du rugby. Ce pays insulaire qui s'est toujours drapé derrière sa bannière, ses hymnes, ses chants, ses traditions. Des gens que l'on considère très orgueilleux. Mais à mon sens, dans leur cas, c'est tout sauf un défaut. C'est donc toujours un match particulier.

Les Anglais sont-ils au dessus du lot dans ce Tournoi ?

M.L. : Oui, assurément. On voit en termes de planification et de préparation qu'ils sont déjà lancés sur la Coupe du Monde. On les sent physiquement au-dessus, tous les internationaux anglais. Par rapport à nous, ce n'est pas difficile (de comparer, NDLR) tellement on a été mauvais contre l'Australie (16-59). On les sent plus en place, plus en confiance. Nos chemins se sont un peu croisés lors du dernier France-Angleterre qui nous a valu le Grand Chelem. On avait gagné péniblement face à des Anglais qui avaient fait un match plutôt abouti. Dans la foulée, ils allaient gagner en Australie quand nous, on prenait deux gifles en Afrique du Sud (17-42) et en Argentine (13-41). En novembre, ils battaient l'Australie quand nous, on dérouillait à nouveau. J'aimerais que nos routes se croisent à nouveau et en notre faveur cette fois.

La composition du XV de départ, dévoilée mardi, relève-t-elle du casse-tête ?

M.L. : Non. J'ai un groupe de qualité, un banc de qualité qui l'a montré sur les deux premiers matches où le coaching nous a vraiment apporté. Après trois semaines de travail en commun, il n'est pas impossible que l'on puisse apporter quelques modifications, récompenser ceux qui avaient été remplaçants jusqu'à maintenant, donner du repos aux autres. Mais ce n'est pas un casse-tête. Il y a plusieurs possibilités auxquelles je réfléchis. J'ai un banc... quand même, contre l'Irlande, il y avait Sylvain Marconnet qui est le recordman de sélections en première ligne, Jérôme Thion et Sébastien Chabal qui en ont un wagon et derrière, Yachvili, Clerc et Jauzion. En terme de qualité, d'expérience et de confiance, il y a du choix.

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