Palisson: "On va aller le chercher"

Par Rugbyrama
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Pour Alexis Palisson, la balle est dans le camp de la France à l'occasion de la rencontre où elle peut décrocher son 9e Grand Chelem, samedi face à l'Angleterre (20h45). L'ailier des Bleus, qui ne réalise pas encore complètement, est plus que jamais motiver pour "écrire l'histoire".

Comment décririez-vous cette équipe d'Angleterre ?

Alexis Palisson: C'est un rugby très pragmatique, très efficace. A chaque fois, ils sortent le gros match face à nous. On s'attend à un match difficile. Il y a une rivalité un peu historique. Moi, je découvre un peu les Anglais, je ne les ai jamais joués en équipe de France. Je les ai joués plusieurs fois en équipe de jeunes et à chaque fois, ça s'est plutôt bien passé mais au vu des résultats des années passées, ça ne réussit pas trop au XV de France.

Dans quel état d'esprit abordez-vous cette rencontre ?

A.P: On sort d'une bonne dynamique. Ils sont un peu blessés et vont vouloir sortir le match pour se racheter et nous, on va sortir le match pour le Grand Chelem. Ca va être une rude partie, mieux vaut s'y attendre. Il ne faut pas qu'on se mette la pression sur ce match, qu'on ne pense pas à trop bien faire, à surjouer. Qu'on reste dans cette dynamique de produire du jeu.

Vous disputez votre premier Tournoi. Mesurez-vous l'importance d'un Grand Chelem ?

A.P: Je m'en rends compte au fur et à mesure des matches. Trois matches à jouer et à gagner --je n'ai pas participé au premier-- c'est vraiment difficile, je peux vous le dire ! L'enchaînement des matches au haut niveau ça va plus vite, plus fort, c'est plus difficile de récupérer. Pas sur le plan psychologique car l'ambiance est bonne, on est dans une dynamique de victoire. Mais ça use l'organisme. Je n'ai jamais rien gagné, ce serait génial de pouvoir faire un Grand Chelem. C'est écrire l'histoire, c'est merveilleux. Je ne réalise pas trop ce qu'on est en train de faire pour l'instant.

Parlez-vous entre vous de ce Grand Chelem ?

A.P: On en parle tous, c'est notre objectif depuis le début. C'était l'objectif à long terme mais on prenait les matches les uns après autres. On n'avait pas le droit de paraître arrogant, de vexer les autres équipes. Maintenant, il nous reste un match, on va aller le chercher.

Comment définiriez-vous le style de jeu du XV de France?

A.P: Les coaches ont instillé un jeu propre mais je crois qu'on a été surtout réaliste. On a vu contre le pays de Galles qu'on s'était surtout appuyé sur notre défense. Contre l'Italie, on a un peu plus joué. Je pense qu'on a surtout progressé dans ce réalisme. C'est un jeu de mouvement: toujours mettre de l'incertitude dans nos attaques, de l'incertitude sur l'adversaire. C'est ce qui fait qu'on s'ouvre des espaces et qu'on arrive à jouer en avançant. Il faut s'adapter, toujours être en proposition. Face à l'Italie, dès qu'un joueur franchissait, il y en avait deux au soutien. C'est ce qui fait la force de notre groupe. Après, samedi, il risque de pleuvoir, il y aura donc un peu plus de jeu au pied tactique.

Quel est le scénario idéal?

A.P: On ne peut pas tout gérer non plus. Si on arrive à faire une bonne entame de match comme contre l'Italie, ce sera super. On sera dans une bonne dynamique et ça va s'enchaîner. Après, on peut prendre 10-0 d'un coup et il ne faudra pas paniquer, rester propre et rester dans le match, sans vouloir sauver la patrie.

La pression est de votre côté...

A.P: Non. La balle est dans notre camp. La pression est de leur côté.

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