"L'affaire" encore dans les esprits

Par Rugbyrama
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Huit mois plus tard, "l'affaire Bastareaud" est sortie du placard, ce lundi, à la fin de la conférence de presse de l'annonce de l'équipe qui débutera vendredi à Cardiff. Répondant à une question sur l'absence de Louis Picamoles, Marc Lièvremont a voulu mettre les choses au point. Affaire classée ?

La conférence de presse du staff des Bleus touchait à sa fin. Comme lors des dernières semaines, Marc Lièvremont paraissait détendu. Jusqu'à une question sur l'absence de Louis Picamoles dans le groupe : "Est-il puni ?". Le sélectionneur a commencé à s'emporter : "Est-ce que Sébastien Chabal est puni ? Est-ce que Maxime Médard est puni ? Est-ce que Florian Fritz est puni ? Est-ce qu'Aurélien Rougerie était puni ? Tout ça, ce sont des énormes conneries". Marc Lièvremont s'interrogeant sur le sens réel de la question, un journaliste a insinué que l'absence du troisième ligne toulousain était peut-être du au retour de Mathieu Bastareaud, faisant clairement allusion à l'affaire de cet été et à un éventuel contentieux entre les deux hommes. Là, le ton est encore monté...

Marc Lièvremont a profité de cette intervention pour tenter de mettre les choses au point : "J'ai des échos que certains d'entre vous s'imaginent qu'on est au courant d'une bagarre entre joueurs. Je maintiens, je continue à dire huit mois après qu'il n'en est rien. Je mets ma main à couper qu'il n'y a pas eu d'histoires entre les joueurs ce soir-là, même si la dernière version de Mathieu peut laisser sceptique, je le comprends, je le conçois". Avant de répéter : "Je mets ma main à couper qu'il n'y a pas eu d'histoires entre joueurs, qu'il n'y a pas eu de problèmes, ni avec Thierry Dusautoir comme je l'ai entendu". Marc Lièvremont a ensuite affiché sa volonté de faire cesser les rumeurs : "Honnêtement, qu'un média sorte encore une affaire comme ça et je pense que les joueurs, et notamment Thierry Dusautoir qui a été particulièrement sali, donneraient des suites".

"On a été transparents"

Le staff a également cherché à se dédouaner : "C'est insupportable d'entendre ça. On a été transparents, francs du début jusqu'à la fin par rapport à cette histoire. Il n'y a pas un malaise autour de Mathieu, pas de cassure au sein du groupe, pas de joueurs punis", a conclu Marc Lièvremont. Pourtant, des zones d'ombre subsistent encore aujourd'hui autour de cette nuit à Wellington. La tentative de bonne foi du sélectionneur et les bons résultats sur le plan sportif n'auront pas suffi à les faire oublier.

Que s'est-il passé réellement durant la nuit du 20 au 21 juin dernier en Nouvelle-Zélande ? Huit mois après, la question est donc encore dans tous les esprits. Depuis ce jour, de nombreuses versions et rumeurs ont circulé sur la blessure au visage du centre de l'équipe de France Mathieu Bastareaud. Le joueur a d'abord déclaré avoir été agressé en pleine rue. Avant de se rétracter quatre jours plus tard quand des bandes de vidéo surveillance ont montré le centre du Stade français rentrer à l'hôtel des Bleus sans aucun problème. Mathieu Bastareaud a alors indiqué avoir heurté la table de nuit de sa chambre après une virée nocturne prolongée. Ne mettant pas pour autant un terme aux suspicions et autres spéculations, dont une bagarre entre membres du XV de France. Plusieurs hypothèses ont été évoquées ces derniers mois.

Après avoir écopé d'activités d'intérêt général devant la commission de discipline de la FFR, le jeune joueur n'avait pas été retenu par le staff des Bleus pour les tests de novembre. Il a donc effectué son grand retour pour le Tournoi des 6 Nations. D'abord dans le groupe des 30 pour la préparation de la compétition, puis dans les 23 et enfin dans le XV de départ pour le premier match en Ecosse. Un retour gagnant sur le plan sportif puisqu'il a inscrit un doublé à Murrayfield, avant d'enchaîner sur une grosse performance contre l'Irlande. Les problèmes étaient donc oubliés... Pas tant que ça ! "L'affaire Bastareaud" a refait surface ce lundi.

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