Servat : "Grimper petit à petit les marches"

Par Rugbyrama
  • William SERVAT France Ecosse
    William SERVAT France Ecosse
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A quelques heures du match à Murrayfield, le talonneur William Servat souligne l'importance pour le XV de France de ne pas évoquer trop vite l'objectif de victoire finale dans le Tournoi. Il préfère "grimper petit à petit les marches", à commencer par le "match piège" en Ecosse.

Quels enseignements avez-vous retenus de la tournée de novembre, avec une belle victoire (20-13) sur l'Afrique du Sud et une déconvenue (12-39) contre la Nouvelle-Zélande ?

William SERVAT : On sait qu'on est une équipe capable de réaliser des mini-exploits mais aussi que, lorsqu'on a pris un petit peu confiance et qu'on rencontre une grande nation, on peut passer à côté. On va essayer de démarrer ce Tournoi de la meilleure des manières. On va essayer d'être le plus performant possible à chaque match, sans penser à des choses gigantesques, mais grimper petit à petit les marches les unes après les autres et essayer d'arriver au bout le plus sereinement possible.

Avez-vous conscience d'avoir posé quelques fondations au niveau du pack lors de la tournée de novembre ?

W.S. :Bien sûr, on a quelques repères collectifs. Mais les fondations ça peut vite s'ébranler : on a subi sur une mêlée contre les All Blacks et on a pris un essai derrière. Les fondations sont coulées. A nous de les maintenir stables.

Ce match contre l'Ecosse est-il une bonne opportunité pour se lancer dans le Tournoi ?

W.S. : Beaucoup de monde dit : "Vous jouez contre l'Ecosse pour le début du Tournoi, c'est plutôt favorable". C'est plutôt un match-piège. C'est une équipe qui a battu l'Australie (9-8) lors de la tournée de novembre et c'est une équipe qui, derrière, est très joueuse. Ce sera un match difficile.

On a l'habitude de dire que cette équipe est plus faible que l'Irlande, le pays de Galles ou l'Angleterre...

W.S. : C'était peut-être vrai il y a cinq ou dix ans. Aujourd'hui, tous les joueurs jouent dans des grands clubs, dans des grandes compétitions, tout le monde a des préparateurs physiques, des entraîneurs de haut niveau... Toutes les équipes sont capables de faire chuter les autres.

Comment percevez-vous le pack écossais ?

W.S. : Ils montent très haut en touche, on sait qu'ils vont combattre dans les airs pour nous prendre un maximum de ballons. La mêlée écossaise, si elle n'est pas la plus puissante qui existe, est une mêlée très rusée. La majorité du pack joue dans le même club (Edimbourg), ils ont des automatismes travaillés toute l'année ensemble. Mais nous aussi, on commence à avoir quelques temps de jeu en commun."

Sentez-vous une progression dans ce groupe France depuis deux ans ?

W.S. : Quand ils sont arrivés, les entraîneurs ont apporté une ligne directrice: amener l'équipe jusqu'à la Coupe du monde (2011). Ils s'y sont tenus, ils nous ont toujours proposé beaucoup de choses, et toujours dans la même logique. Aujourd'hui, on reste dans cette logique avec deux saisons d'expérience en plus et la majorité des joueurs, même s'ils n'étaient pas là sur des matches de novembre, étaient au Tournoi l'an dernier. Tout le monde sait ce qui est attendu par les entraîneurs, on a un groupe homogène. J'espère qu'on aura un peu plus de maturité pour le match. En jouant ensemble, le groupe trouve quelques repères. Aujourd'hui, ces repères, ces affinités et cette complicité font que les résultats peuvent être positifs.

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