Le staff s'explique

. Un cinq d'expérience

Le "fighting spirit" irlandais n'est pas une légende et pour l'ouverture du Tournoi, le combat sera certainement l'axe privilégié des hommes verts pour effacer l'affront de 2007 (victoire française pour le premier match de rugby à Croke Park). Marc Lièvremont et son staff ont donc opté pour un savant mélange d'expérience et de solidité au niveau du cinq de devant afin "de contrer la densité irlandaise en conquête". Szarzewski (30 sélections) est donc titularisé et Benjamin Kayser (5 sélections) attendra sur le banc. Expérience et solidité qui manquent encore à Fabien Barcella, le pilier de Biarritz. Il se rendra à Dublin comme 23e homme. En deuxième ligne, les deux anciens Berjalliens, Lionel Nallet et Sébastien Chabal seront à nouveau associés : "Contre l'Australie, cette paire nous avait donné entière satisfaction."

. Une 3e ligne mobile

Si Marc lièvremont veut contrer l'équipe d'Irlande au niveau du cinq de devant, il compte bien imposer son jeu par la suite. Le mouvement sera donc privilégié et le sélectionneur a donné la priorité à une troisième ligne "plus coureuse que dense avec Harinorodquy en numéro huit qui sera aussi un atout pour contrer l'Irlande en touche." Louis Picamoles, moins aérien, est relégué sur le banc.

. Une nouvelle charnière

Sans grande surprise, le Castrais Sébastien Tillous-Borde, séduisant face aux Wallabies, est associé à Lionel Beauxis. L'ouvreur parisien est le grand pari de Marc Lièvremont et d'Emile Ntamack qui souhaitent installer le Bigourdan sur le long terme, rappelant au passage qu'il n'y a "pas quatre ou cinq joueurs capables d'évoluer à ce poste en France." Réputé pour son pied solide, le champion du monde des moins de 21 ans devra guider une attaque que le sélectionneur veut créative. "Ce serait mal le connaître que de penser qu'il n'est qu'un pied. Dans le contexte parisien, Lionel évolue surtout à l'arrière et il doit respecter le projet de jeu de son équipe. Mais nous savons qu'il a toutes les armes pour jouer ouvreur et il s'inscrit parfaitement dans notre projet de jeu."

. La cohésion toulousaine

Au niveau de la paire de centres, Emile Ntamack a décidé de s'appuyer sur le savoir-faire et la complémentarité toulousaines. Jauzion et Fritz se connaissent parfaitement et ils ne sont pas étrangers aux bons résultats de leur club. Ils profitent aussi du recul du Clermontois Benoît Baby, titulaire lors des tests du mois de novembre : "Il a moins joué avec Clermont notamment à cause de plusieurs pépins physique."

. Un triangle de créateurs

Le staff tricolore n'a toujours pas digéré le manque d'initiatives de ses attaquants lors du dernier match face à l'Australie. L'arrière Clément Poitrenaud était un choix évident pour les sélectionneurs : "C'est un relanceur qui réalise de très belles choses avec son club. Nous voulions le voir plutôt avec nous mais il s'était malheureusement blessé et il a mis un peu de temps pour revenir à son meilleur niveau." Maxime Médard, "qui n'a pas démontré tout son potentiel en novembre", glisse à l'aile. Une chance supplémentaire car les entraîneurs ont voulu privilégier l'insouciance de la jeunesse au détriment de Cédric Heymans. Aux côtés de Poitrenaud et Médard, les "deux créatifs", Julien Malzieu devra apporter "sa force de pénétration et sa puissance".

. Un banc d'expérience

Les entraîneurs français comptent sur Nicolas Mas et Cédric Heymans pour amener en cours de partie leur éxpérience des rencontres internationales. Avec Millo-Chluski et Picamoles, ils espèrent pouvoir compter sur un regain de puissance en deuxième période. Enfin, Benoît Baby pourrait entrer en jeu au poste d'ouvreur en cas de blessure de Lionel Beauxis. Il prendrait aussi la charge du but.