Pelous : "Retenir que le meilleur"

Par Rugbyrama
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Fabien Pelous a annoncé mercredi à Paris la fin de son aventure avec l'équipe de France avec laquelle il aura vécu des moments inoubliables.

Après un petit discours d'ouverture pour annoncer sa retraite internationale "qui fait surtout plaisir à (sa) femme" , Pelous, grand sourire aux lèvres, a répondu aux questions revenant sur douze ans de carrière sous le maillot bleu. Douze années tellement riches en souvenirs qu'il ne voulait pas en retenir un en particulier.

Quel a été l'élément déclencheur dans votre décision d'arrêter l'équipe de France ?

Fabien Pelous.- C'est une décision mûrement réfléchie, j'ai bientôt 34 ans, depuis quelques mois mon corps m'envoie des signes de faiblesse. Moi, qui n'ai jamais été blessé au début de ma carrière, j'enchaîne les pépins depuis deux ans. Mon corps me dit que ça suffit, qu'il faut que je joue moins. C'est-à-dire que j'arrête l'équipe de France pour me concentrer sur les derniers matches que j'aurais à jouer sur un terrain de rugby avec mon club.

Que retiendrez-vous de ces douze ans d'équipe de France ?

F. P.- En douze ans j'ai vécu de très belles choses, quelques déceptions aussi, mais je n'ai envie de retenir que le meilleur. Il y a eu cinq victoires dans le Tournoi, quatre Grands Chelems, trois Coupes du monde et quelques matches mémorables. Il y a eu des moments inoubliables. Je ne veux pas en retenir un plus qu'un autre car tous ont été différents et vécu avec des joueurs différents. Ce que je retiendrai peut-être le plus, ce sont les préparations de matches, les semaines d'avant, les "déconnades" qu'on a pu avoir pendant les semaines d'entraînement. Davantage que les victoires, ce qui restera c'est la vie qu'on a partagé entre nous.

Avez-vous pensé arrêter votre carrière internationale plus tôt ?

F. P.- S'il n'y avait pas eu la Coupe du monde qui se profilait en France, j'aurais peut-être mis un terme à ma carrière bien avant. Mais cette Coupe du monde, j'ai voulu y participer, j'ai eu la chance de le faire et j'en garde un souvenir mémorable. Je n'en garde aucune amertume, on a fait ce qu'il fallait pour être performants. Ca s'est joué à peu.

Que représente avec le recul ce record de 118 sélections ?

F. P.- Maintenant que j'ai arrêté et que je peux regarder en arrière je dois avouer que ça représente une grande fierté. Il faut deux pages pour établir la liste des matches que j'ai joués. Ca fait beaucoup, ça ramène surtout à de nombreux souvenirs, des moments de vie, des choses partagées avec les joueurs, le staff."

Comment expliquez-vous votre longévité ?

F. P.- Il y a plusieurs paramètres. D'abord une robustesse génétique, c'est mes parents qui m'ont donné ce gêne. Ensuite une très bonne formation de joueur de rugby qui a fait que j'ai su m'adapter à toutes les formes de jeu. Egalement une grosse part de chance car je n'ai pas connu beaucoup de blessures. Enfin et surtout une énorme passion qui m'a fait lever tous les jours pour aller à l'entraînement avec le sourire. Si j'ai duré c'est d'abord parce que j'aime ça, tout simplement.

Avez-vous l'envie d'intégrer à terme le staff de l'équipe de France ?

F. P.- Je reviendrai dans le rugby, forcément, mais je ne sais pas encore dans quel cadre, à quel poste, ni même quand. Mais une chose est sûre : je ne m'en éloignerai pas trop.

Qu'est-ce qui vous fait encore courir pour continuer un an avec Toulouse ?

F. P.- C'est un éternel recommencement, ce n'est pas parce qu'on a gagné une fois qu'on n'a pas envie de le refaire. Je ne sais pas si on va être champion de France ou champion d'Europe mais j'ai envie de me donner les moyens de l'être. J'ai envie de bien terminer ma carrière, de faire une belle dernière saison, d'être à mon meilleur niveau. C'est pour ça qu'il ne fallait pas que je joue trop de matches.

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