Malzieu: "Pas installé"

Par Rugbyrama
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Titularisé pour la troisième fois samedi contre les Gallois, Julien Malzieu est une des satisfactions du Tournoi 2008. Mais l'ailier clermontois sait pertinemment qu'il devra prouver à l'avenir qu'il peut devenir incontournable chez les Bleus.

Julien Malzieu, quel type de match attendez-vous à Cardiff?

Julien MALZIEU : Les Gallois produisent beaucoup de jeu, un peu comme nous. En plus, ils ont placé James Hook en 10. Il est davantage animateur que Stephen Jones. J'imagine qu'ils vont vouloir mettre un gros volume de jeu, nous aussi. Ça devrait être un match assez agréable à jouer, et à regarder je pense. Il faudra rester très vigilant et bien communiquer surtout. Sinon, ça peut faire mal très vite avec les cannes qu'ils ont derrière.

Cela veut-il dire que le travail a été axé sur la défense cette semaine?

J.M. : On en a beaucoup parlé, oui, à la vidéo notamment. Maintenant, il n'y a pas eu de travail spécifique là-dessus cette semaine, pas plus qu'avant l'Angleterre ou l'Italie, même si on sait que le jeu gallois est moins schématique que celui des Italiens. On sait à quoi s'attendre samedi.

Vous connaissez bien votre adversaire direct, Mark Jones?

J.M. : Oui, je le connais pour l'avoir affronté avec Clermont en Coupe d'Europe face à Llanelli. C'est un joueur un peu plus classique que Shane Williams. Mark Jones, ça va vite, mais je préfère quand même l'avoir lui que Williams. Je ne me prends pas trop la tête avec ça, de toute façon.

Est-ce important pour un ailier de bien connaître le joueur qui se trouve en face?

J.M. : Oui et non, ça dépend. Quand on a un Shane Williams en face, il vaut mieux le connaître pour savoir à quoi s'attendre ! Après, il faut d'abord se focaliser sur son propre jeu. Finalement, dans un match, on a assez rarement l'occasion, nous les ailiers, de nous retrouver en un contre un contre notre adversaire direct. On est aussi souvent face à l'arrière ou aux centres. C'est plus un duel indirect.

Avec un peu de recul, comment avez-vous vécu ce match face à l'Italie, avec vos potes Floch et Rougerie à vos côtés?

J.M. : Malheureusement, on n'a pas trop eu le temps d'en reparler avec Aurélien, car il est vite reparti après le match. Sur le coup, on était super content tous les trois, je crois qu'on a essayé d'en profiter au maximum. Tout s'est bien passé, on s'est bien trouvé, comme à Clermont finalement. On espère que ça se reproduira. On va bosser pour ça.

Sans présager de ce qui se produira samedi, votre bilan personnel est plutôt positif pour l'instant…

J.M. : Dans l'ensemble, tout a bien fonctionné. Pour l'instant, je suis très content. Surtout parce que, sur les deux matchs que j'ai disputés, je me suis régalé. J'en garde un excellent souvenir. J'ai juste eu un peu d'appréhension avant le premier match en Ecosse, mais c'est normal. Ce n'était pas de la mauvaise pression.

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué, le plus étonné dans tout ce que vous avez découvert?

J.M. : Le fait que de voir à quel point tout est hyper structuré ici, à Marcoussis. Tout est exceptionnel, au niveau des repas, des chambres, des terrains d'entrainement. Puis pendant les matchs, je découvre aussi un autre niveau. Il faut être à l'écoute des gars plus expérimentés, écouter les conseils des anciens dans le vestiaire.

Vous êtes quand même habitué à jouer des matchs de très haut niveau avec Clermont, notamment en Coupe d'Europe…

J.M. : Oui, ça se ressemble. Je ne suis pas tombé des nues non plus. Au niveau des impacts, par exemple, je n'ai pas ressenti de différence. Quand on joue le Munster ou les Wasps, c'est du très haut niveau. Mais contre l'Ecosse, on a voulu envoyer tellement de jeu que ça courrait vraiment de partout et ça m'a fait bizarre. En fait, c'est surtout au niveau du placement défensif que tout est plus précis. Il ne faut pas bader pendant une seconde, sinon on est pris. J'ai eu l'impression que je devais être plus réactif, plus attentif, qu'avec Clermont.

Vous vous sentez un membre désormais à part entière du XV de France?

J.M. : Sur ce Tournoi, oui. Mais je sais aussi que je n'ai pas de place attitrée à long terme. A priori, je ne serai pas de la Tournée, puisqu'il n'y aura pas les joueurs des équipes demi-finalistes du Top 14, et j'espère que nous en serons. Donc le staff va encore essayer de nouveaux joueurs, le groupe va s'élargir, et la concurrence sera forcément encore plus vive. Je ne me sens pas installé.

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