L'Angleterre sans pression?

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

A la peine depuis le début du Tournoi, l'Angleterre débarque en France avec une envie débordante de croquer les jeunes pousses bleues.

Finalement, l'Angleterre n'a-t-elle pas tout à gagner de son voyage en France? Qu'a-t-elle à perdre au vu de ses prestations depuis le début du Tournoi? Pas grand chose... Son faux-pas devant le pays de Galles, le premier depuis 20 ans, la prive presque à coup sûr de la victoire finale et son laborieux succès en Italie ne lui a pas franchement redonné la confiance d'un finaliste de Coupe du monde. Une défaite au Stade de France n'arrangerait pas ses affaires certes mais elle serait dans la logique de ses performances actuelles. En revanche, un succès à Paris réveillerait la bête...

La bête justement, celle à seize pattes, c'est la principale arme que l'Angleterre veut utiliser contre la France: sa mêlée, l'une des plus performantes du monde, qui pèse 42 kg de plus que son homologue et possède plus d'expérience (227 sélections contre 147). Le XV de la Rose ne va donc pas se gêner pour insister dans ce secteur de jeu où les Français furent à la peine contre l'Irlande. "C'est une équipe qui impose un gros défi physique. A chaque fois qu'on n'a pas réussi à rivaliser physiquement contre eux, ça s'est mal terminé" , prévient Lionel Nallet.

Résurrection ou retraite?

Il faudra aussi compter, non pas sur un esprit de revanche, mais sur la réaction d'orgueil des Anglais qui ne sont pas à la hauteur de leur statut. Brian Ashton a d'ailleurs déjà menacé de couper quelques têtes en cas de nouvelle déception. "La première partie de nos matches a été plutôt bonne, mais je suis déçu de nos secondes périodes, a expliqué le sélectionneur. Nous devons les attaquer comme les premières. Si nous avons encore 20 points d'avance à la mi-temps contre la France, j'espère que nos joueurs sauront gérer cet avantage."

Le sélectionneur du XV de la Rose, souvent taxé de conservatisme, a peu remanié son XV de départ depuis le match contre l'Italie. La seule innovation concerne la première titularisation de Richard Wigglesworth derrière la mêlée. Surtout, les Anglais récupèrent le capitaine Phil Vickery et Andrew Sheridan en première ligne. Des renforts de poids qui sauront sûrement profiter - on peut même aller jusqu'à dire abuser - de leur expérience face aux jeunots de Marc Lièvremont. Un échec les ferait en revanche paraître encore plus vieux. Vers la retraite en somme...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?