Clerc: "Je ne demande rien"

Par Rugbyrama
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Vincent Clerc est en train de devenir la nouvelle coqueluche du rugby français. Mais l'ailier toulousain ne cherche pas la notoriété à tout prix et repousse par avance les excès d'une médiatisation à la Chabal. S'il doit s'imposer comme une star, ce sera

Vincent CLERC, ce France-Angleterre est-il vraiment un match comme les autres?

Vincent CLERC : On cherche à en faire un match particulier, parce que nous avons perdu contre eux en demi-finale de la Coupe du monde et que nous nous retrouvons au Stade de France, mais ça ne l'est pas. Comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas le même contexte, ni la même équipe. Même si on gagne samedi, ça ne rattrapera rien. Nous, nous l'abordons comme n'importe quelle rencontre du Tournoi.

C'est tout de même un rendez-vous important, non?

V.C. : Oui, mais pas parce que nous avons perdu en demi-finale de la Coupe du monde. C'est un match très important, parce que si nous le gagnons, il peut nous ouvrir la porte vers quelque chose de sympa, sachant que nous jouons encore domicile lors de la prochaine journée. Puis il y a une dynamique positive à entretenir.

Il n'y a donc aucun esprit de revanche?

V.C. : Non, c'est une relation sportive, c'est tout. Ils nous ont battus la dernière fois, parce qu'ils étaient plus forts que nous ce jour-là. Nous voulons être plus forts qu'eux samedi. On n'a jamais envie de perdre deux fois de suite contre la même équipe. On a envie de gagner pas par esprit de revanche, mais parce que c'est une grosse équipe et qu'on veut la battre.

Avez-vous été surpris par la composition de l'équipe?

V.C. : Pas tellement. Il y a des blessés et il y a une volonté de voir les joueurs qui arrivent. C'est la logique de ce Tournoi. Malgré tout, l'équipe a plutôt bien tourné depuis le début.

La jeunesse de la charnière ne vous inquiète pas?

V.C. : Pas spécialement. Ils sont bien intégrés. Je ne les sens pas particulièrement stressés parce ce match. Ils le prennent comme les deux précédents. On communique bien avec eux. Je crois qu'ils ont envie de prouver qu'ils ont leur place au plus haut niveau. Ils n'ont pas peur, donc nous non plus.

Physiquement, ou mentalement, vous ne semblez pas accuser le contrecoup des efforts du Mondial…

V.C. : Non, je me sens vraiment bien. Il n'y a aucun souci. Je n'éprouve pas de lassitude mentale, donc tout va bien. Je prends du plaisir à m'entrainer et à enchainer les matchs.

Vous connaissez bien votre adversaire direct, Paul Sackey?

V.C. : Oui, très bien. Pour tout dire, nous sommes même devenus un peu amis. On s'entend très bien. Je l'ai croisé plein de fois en Coupe d'Europe ou en sélection. Mon premier match de Coupe d'Europe avec Toulouse, contre les London Irish, j'étais face à lui. Je l'ai retrouvé souvent après ça, avec les Wasps ou en sélection. C'est un des seuls joueurs anglais avec lequel je parle après les matchs.

Vous devenez un peu la star de cette équipe. Vous sentez que le regard sur vous a changé ces derniers temps?

V.C. : Un petit peu, oui, par rapport aux sollicitations extérieures qui s'accumulent, ou avec les enfants mercredi à Marcoussis, qui venaient me voir après l'entrainement. Mais ce n'est pas non plus la folie, surtout ici, à Marcoussis, car nous sommes un peu à l'écart. C'est un côté plutôt sympa, surtout avec les gamins, car j'ai été à leur place à leur âge.

Qui alliez-vous voir pour chasser des autographes?

V.C. : J'avais réussi à voir l'équipe d'Australie qui se préparait près de Grenoble pendant la Coupe du monde 1991.Mon père avait réussi à savoir où ils étaient. Nous étions allés les voir. J'avais eu un autographe de tous les grands joueurs de l'époque, comme Horan, Little, Lynagh, Campese. C'était marrant.

Ces sollicitations dont vous parlez, elles émanent des médias? Des sponsors?

V.C. : Un peu des deux. Il y a des choses en cours avec des sponsors. En ce moment, j'ai laissé tout ça en stand-by, parce qu'il y a le Tournoi, il y a Toulouse, et je suis très occupé. De toute façon, le sportif doit garder la priorité sur tout ce qu'il y a à côté. J'ai aussi une vie à côté du rugby. Mais ma vie n'a pas changé non plus. Ca reste quand même très modéré. Il ne faut pas exagérer. C'est à moi de gérer. Si ça ne me prend pas trop de temps et d'énergie, OK. Sinon, je dis stop.

Quand vous voyez le phénomène Chabal pendant le Mondial, c'est quelque chose que vous redoutez?

V.C. : C'était peut-être un peu trop. J'ai envie de construire quelque chose, je n'ai pas forcément envie d'avoir cette reconnaissance qu'a eu Seb. Pour lui, je crois d'ailleurs que ça a été assez dur à porter. Ce n'est pas évident à gérer. Je ne recherche pas ça en tout cas. Je ne demande rien. Les sollicitations, c'est très sympa, mais il ne faut pas que ça vous dépasse.

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