A la petite semaine

Par Rugbyrama
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En 2008, Brian Ashton a décidé de poursuivre l'aventure avec des joueurs qui ne semblent pas en mesure de postuler pour le Mondial 2011. Une stratégie à court terme obligatoire pour le sélectionneur. Explications.

L'Angleterre n'avait pas réussi à assurer l'après-Mondial 2003. L'équipe championne du monde, divisée entre des joueurs fatigués et quelques jeunes inexpérimentés, n'avait pas su gérer son nouvau statut. Vice-champions du monde en 2007, les Anglais ne voulaient pas répéter les mêmes erreurs lors de ce Tournoi des 6 nations.

Brian Ashton a donc décidé de continuer avec ses trentenaires. Vickery, Regan, Shaw et Kay étaient là au Stade de France pour donner aux avants des allures de vieux matelots qui ont déjà connu toutes les tempêtes. Jonny Wilkinson, malgré ses 28 ans, était l'anglais qui affichait le plus grand nombre de sélections (68) samedi face à la France. Un chef d'orchestre au répertoire complet, capable d'accélerer, de calmer et de sentir le jeu. Des joueurs expérimentés sur lesquelles Brian Ashton comptait s'appuyer malgré la vendicte populaire qui appelait à un changement de génération. Et le sélectionneur, d'abord soucieux de sauver sa tête, n'est pas dans la même logique que le trio d'entraîneurs français. En effet, Ashton, reconduit par sa Fédération après le mondial, n'a signé qu'un CDD d'un an. Pas question pour un pragmatique anglais de se lancer dans des expérimentations hasardeuses. "Objectivement est-ce que les Anglais préparent l'avenir avec une équipe vieillissante comme celle-là ?" s'enorgueillait Marc Lièvremont après la défaite de ses jeunes Bleus. L'avenir est aujourd'hui le cadet des soucis d'un Brian Ashton qui a marqué des points importants en s'imposant au Stade de France en vue d'une prolongation de contrat.

Pourtant, conscient du manque d'implication de ses joueurs lors des deux premiers matchs du Tournoi (défaite à domicile face au Pays de Galles, victoire poussive en Italie), Ashton avait confié qu'il serait prêt à faire une grande lessive en cas de défaite face à la France. Avec un seul succès pour deux défaites, l'ancien manager de Bath aurait pu effectivement jouer le tout pour le tout et se réconcilier avec les critiques. Cette annonce a eu un effet radical. Les leaders du quinze de la Rose ont été à la hauteur face aux Bleus. C'est suffisant au bonheur du sélectionneur, et pour les fervents supporters du changements, il faudra certainement attendre 2009.

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