Champions Cup - L’UBB qualifiée en mode feu d’artifice
Les Bordelais se sont qualifiés magistralement pour les huitièmes de finale,. 55-15 contre les Saracens, personne n’avait prévu un succès aussi triomphant. La première place de la poule reste accessible, même avec un voyage périlleux en Afrique du Sud.
55-15, même si l’UBB traverse l’une des périodes les plus fastes de son histoire, on ne s’attendait pas à un tel festival. "Un match référence" a commenté Yannick Bru. "On ne réalise pas encore" ajouta Maxime Lucu. Neuf essais inscrits face à un triple champion d’Europe avec quand même Owen Farrell et Maro Itoje sur le terrain. Évidemment, les Saracens ne sont pas au pic de leur forme, ils comptaient quelques absents de marques et quelques suspendus, mais personne ne fera la fine bouche en Gironde avec cette huitième victoire de rang toutes compétitions confondues. Les Bordelais se retrouvent donc qualifiés avec quinze points en trois matchs avant d’aller en Afrique du Sud défier les Bulls en altitude et sous la chaleur. La première place de la poule reste tout à fait possible même en cas de (courte) défaite à Pretoria, avec évidemment la perspective de jouer des phases finales à domicile. Le match fut euphorique dans un stade en fusion, avec un essai magnifique d’entrée de jeu signé Louis Bielle-Biarrey en bout de ligne, une offensive dynamisée par une passe sautée de Matthieu Jalibert, une fixation de Penaud et une intervention superbe de Romain Buros. Ce fut le début du carrousel enchanté. Jalibert, Buros, Moefana, Lucu en furent les principaux boutefeux. Le demi d’ouverture international de l’UBB s’est offert une première mi-temps tout simplement insolente, avec une remise intérieure pour l’essai de Buros et une relance venue de l’espace, trois défenseurs effacés dans un mouchoir de poche, pour aboutir au premier essai de Damian Penaud.
"Ce groupe a faim"
Les Bordelais ont maîtrisé à peu près tous les aspects de la rencontre, la vitesse, l’inspiration et la solidité défensive. Le nombre d’en avants et de maladresses des Londoniens en fit foi. A-t-on vu un jour Owen Farrell aussi empoté sur une pelouse, comme un débutant écrasé par l’événement ou un champion vieillissant qui fait le match de trop. . "Ce fut le match le plus abouti de la saison avec une entame incroyable" a commenté Jefferson Poirot, avant d’ajouter. "Tout le monde a joué dix pour cent en plus de ses capacités. Et je pense que nous avons pris les Saracens à leur propre jeu." Maxime Lucu diagnostiquait : "Nous avons gagné ce match dans les 20 premières minutes. Ce groupe a faim, il a envie de progresser chaque semaine. Nous avions ciblé ce match bien sûr, nous avions préparé des choses pour les mettre à mal."
Le score fleuve fut forgé sans beaucoup de temps morts, dans un stade en extase. Maxime Lucu avait-il déjà vécu une telle communion avec le public ? "Je me souviens d’une victoire contre Lyon en 2020, juste avant le covid, dans un stade à guichets fermés alors qu’on était premiers. Mais cette fois, une qualification européenne, un huitième succès de rang dans un Chaban en fusion c’était très fort également. On avait pressenti ça en semaine quand on avait vu sur les réseaux sociaux que le match se jouerait à guichets fermés." Le demi de mêlée et capitaine ne sera pas du voyage en Afrique du Sud, tout comme Yoram Moefana. Yannick Bru a expliqué qu’ils auraient droit à des vacances que le club leur devait moralement avant de préparer leur rendez-vous international.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?