Champions Cup - Peyo Muscarditz (Bayonne) : "Pas mal d’excitation, mais aussi une forme de stress"

  • Peyo Muscarditz va découvrir avec Bayonne la Champions Cup.
    Peyo Muscarditz va découvrir avec Bayonne la Champions Cup. Icon Sport
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Peyo Muscarditz (27 ans) a tout connu ou presque avec l’Aviron bayonnais. Avant de découvrir la grande coupe d’Europe, le trois-quarts centre, qui devrait être titulaire en Irlande, évoque ce “mélange de sentiments”, se montre élogieux envers le Munster et revient sur son début de saison avec son club de toujours.

Vous allez découvrir la Champions Cup ce week-end. Quels sont les sentiments qui vous traversent ?

Il y a pas mal d’excitation, mais aussi une forme de stress. On sait que ce sera compliqué, ça sera un énorme défi. La saison dernière, en Challenge européen, on avait progressé sur certains points, mais là, ce sera encore un niveau au-dessus. Il y a donc cette boule, un peu d’anxiété par rapport à cette envie de vouloir bien paraître, mais on veut aussi s’amuser. C’est un mélange de plein de sentiments. Il y a une certaine responsabilité. On veut faire une belle première dans ce championnat.

Êtes-vous conscients que ce match va marquer l’histoire du club, ou est-ce plus tard que vous vous rendrez compte de cela ?

On l’a évoqué, mais on essaye de mettre ça de côté. Peut-être que le jour du match, on en parlera comme une source de motivation. Ce sera surtout une chose dont on parlera plus tard.

Est-ce un rêve de découvrir cette compétition ?

Oui. C’était un souhait, que je vais réaliser.

Qu’est-ce que la Champions Cup représente à vos yeux ?

C’est la meilleure compétition européenne, juste avant le niveau international. Il y a les meilleurs joueurs, les plus grands matchs et tout ce qui va avec. La Champions Cup propose beaucoup de jeu, des matchs très difficiles, tournés vers l’attaque, auxquels nous ne sommes pas habitués.

Quels souvenirs avez-vous de cette compétition, plus jeune ?

J’ai souvent regardé les matchs, je me souviens de la rivalité entre les pays, à travers nos clubs. On sentait de la tension. C’est là où on a vu des exploits, des matchs très relevés physiquement, où les meilleurs parmi les meilleurs se révélaient.

Vous êtes au club depuis 2011. À quoi pensez-vous lorsque vous regardez dans le rétroviseur ?

Je me dis qu’on avance, qu’on progresse.

Vous avez connu beaucoup de choses ici. Cela rend-il cette participation à la coupe d’Europe encore plus belle ?

Je pense, oui. J’attends surtout samedi pour parler de ce match. Nous sommes excités, mais comme je le disais un peu plus tôt, il y a aussi un peu d’appréhension, car nous avons envie de bien figurer. Je ne veux pas encore trop me prononcer sur samedi.

Que pouvez-vous nous dire sur le jeu du Munster ?

Le Munster fait bien vivre le ballon. Cette équipe répète énormément de tâches en ayant peu de scories. Elle étouffe, arrive à tenir le ballon et impose un jeu physique dans les collisions et dans les courses. C’est une équipe qui fait souvent suffoquer l’adversaire et crée la brèche en provoquant et en accumulant tous ces temps de jeu.

Quel regard portez-vous sur Thomond Park et le Munster ?

Il y a beaucoup d’admiration pour ce club qui est une institution légendaire.

Avez-vous insisté sur la nécessité de ne pas être impressionné par l'événement samedi ?

Sans être impressionné, il faudra mettre de côté le fait qu’on affronte une grande équipe. Il faudra arriver à passer au-delà de ça pour qu’on se focalise sur nous, pour enrayer leur machine afin d’exister. Nous devrons nous concentrer sur le début de match.

Vous avez démarré lors des cinq premières journées en Top 14 et vous n’avez plus joué depuis. Quel regard portez-vous sur votre début de saison ?

Il a été à l’image de l’équipe. J’ai eu plutôt de bonnes sensations sur les matchs à la maison. Je suis sorti avec pas mal de frustration des matchs inaboutis à l’extérieur. Il y a des regrets sur ma commotion (à Clermont, J5, NDLR). Physiquement, je sentais que je revenais plutôt bien, j’avais de meilleures sensations que par le passé. Je prends le match de samedi comme une opportunité de réenclencher, afin d’être de nouveau compétitif pour prétendre à une place parmi l’équipe dans cette compétition, puis en Top 14.

Pensez-vous que des places seront à gagner ?

Oui, clairement. On ne part pas pour faire seulement figuration et dire qu’on participe à ces matchs-là. Nous avons notre carte à jouer, l’équipe a de la confiance à engranger. Il y aura de quoi travailler, progresser. Ces matchs servent à ça. Je pense que nous aurons un peu moins de pression de résultat qu’en Top 14, mais rien n’empêche d’avoir un peu d’ambition et de vouloir rivaliser face à ces équipes habituées de la compétition.

C’est votre septième saison avec les professionnels. Êtes-vous devenu un des patrons du vestiaire, avec les années ?

Je me sens bien dans cette équipe, les mecs qui arrivent, chaque année, sont bien intégrés. Tout le monde trouve sa place. Je n’estime pas être un patron, mais un garant de notre image et de notre cohésion. Quand je suis sur la pelouse, je veux représenter les couleurs de l’Aviron bayonnais au mieux et être le plus exemplaire possible pour accompagner mes coéquipiers.

Selon vous, à quel point est-ce important que l’Aviron, dans sa croissance, garde des éléments du cru ?

C’est compliqué de trouver une échelle. C’est au staff et à la direction d’estimer ce côté-là pour savoir jusqu’à quel moment il faut utiliser les mecs de la formation. Je pense que dans tous les clubs, c’est important. C’est à nous d’être compétitifs pour que le club continue de progresser. Je pense que ce n’est pas à moi de répondre à cette question. J’espère faire partie de cette équipe le plus longtemps possible pour connaître, encore, différents horizons.

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