Pro D2 - Après la claque et le sentiment de honte, Biarritz doit réagir contre Soyaux-Angoulême
Après l'humiliation subie dans la Drôme, vendredi dernier face à Valence Romans (55-0), les joueurs biarrots doivent se racheter ce soir, lors de la réception de Soyaux-Angoulême.
On ne surprendra personne en écrivant que les joueurs du Biarritz olympique, balayés par Valence Romans la semaine dernière (55-0), ont vécu un début de semaine compliqué. La tempête est passée, il ne reste plus que des plaies à panser et des questions auxquelles un groupe essaye de répondre. Comment une équipe du standing du BOPB a-t-elle pu sombrer à ce point, face à l’un des deux promus venant de Nationale ? “La première des analyses, c’est que dans tout ce qui concerne l’engagement, nous n’avons pas été au niveau attendu et nécessaire pour imposer notre jeu, puis gagner un match à l’extérieur, regrette Matthew Clarkin, le directeur sportif du club basque. À partir de là, c’est difficile d’analyser ton attaque ou ta défense, car nous n’avons pas été invités. Nous n’avons pas pu jouer, nous n’avons pas gagné un ruck, et en défense nous avons tout subi.”
La séance vidéo de lundi “a piqué”
Après cette claque, le staff d’un côté, et les joueurs de l’autre, ont échangé et se sont remis en question. Les entraîneurs biarrots se sont posé des questions relatives à la construction de la semaine, à la stratégie de déplacement, à l’entraînement fait sur la route qui les menait à Valence Romans. “Nous avons cherché tout ce qui peut expliquer un tel échec au niveau de l’agressivité, l’engagement, la lucidité”, poursuit Clarkin.
Les joueurs, quant à eux, ont assisté à une séance vidéo, lundi matin, pendant laquelle leurs défaillances ont été pointées du doigt. “Ça a piqué, avoue le talonneur Bastien Soury. Nous nous sommes fait tirer les oreilles. Le staff a montré ce qui n’allait pas. On s’est fait remonter les bretelles, plus sur l’état d’esprit que sur le rugby, puisqu’on n’a pas produit de rugby. On a subi pendant 80 minutes."
Soury : “C’est une faute professionnelle”
Dans les couloirs d’Aguiléra, les flottements techniques, qu’ils soient en touche ou sur les autres secteurs ont également été soulignés auprès des joueurs, mais c’est surtout sur le caractère que le staff s’est attardé. “Au niveau de l’état d’esprit, dès l’échauffement, j’ai senti qu’on n’était pas dedans, analyse après coup Soury. Pendant la semaine, nous n’avons pas très bien travaillé et ça s’est vu sur le match.” Pour autant, le talonneur, arrivé en 2021 sur la Côte basque, refuse de parler de démission. “Ce n’est que la deuxième journée, précise-t-il. Par contre, c’est une faute professionnelle. Même en sortant du contexte où c’est un promu, tu ne peux pas jouer un match de rugby lorsque l’état d’esprit ne va pas avec. Vendredi, il n’y avait rien qui allait.”
Alors, ce week-end, les joueurs seront forcément attendus au tournant par leurs supporters et par le staff. “Une contre-performance comme ça peut laisser des traces, mais ça peut aussi être très formateur pour un groupe”, pense Clarkin. “Nous n’avons pas le choix, ajoute Soury. Quand tu prends une rouste comme ça, tu as honte, tu n’es pas bien. Nous sommes tous des compétiteurs. Il faut se remettre au travail, c’est ce qu’on a fait et si on compare la qualité des entraînements la semaine dernière et cette semaine, c’est cent fois mieux actuellement. Après, il y aura la vérité du terrain. On verra ce que ça va donner. Il faut gagner.” Plus que jamais, les Basques ont des choses à se faire pardonner et on saura, un peu avant 22 heures, ce soir, si la claque reçue à Valence a servi à quelque chose…
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