Top 14 - Pendant le mondial, Bayonne fait confiance à ses centres de formation

  • Peyo Muscarditz, centre de l'Aviron bayonnais.
    Peyo Muscarditz, centre de l'Aviron bayonnais. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En l’absence de Sireli Maqala, Federico Mori ou Reece Hodge, l’Aviron compte sur ses joueurs formés au club pour occuper les postes de douze et de treize, qu’ils se nomment Peyo Muscarditz, Guillaume Martocq, Cheikh Tiberghien ou Yan Lestrade.

La semaine dernière, pour sa grande première dans ce Top 14 version 2023/2024, le manager bayonnais, Grégory Patat, avait décidé de ne rien révolutionner et de faire démarrer treize joueurs déjà présents la saison dernière. Face au champion de France en titre, donc, c’est avec sa charnière habituelle (Rouet-Lopez), sa troisième ligne dite “classique” (Huguet-Héguy-Cassiem) et une deuxième ligne dans la lignée de celle qui avait démarré la plupart de matchs l’an passé (Marchois-Ceyte) que Bayonne se présentait.

Au centre ? C’est une paire locale, composée de Guillaume Martocq et Peyo Muscarditz, qui avait pour rôle de verrouiller les deux internationaux présents en face (Guitoune-Barassi). “J’ai voulu avoir une équipe qui avait le maximum d’expérience collective, explique Grégory Patat, le manager ciel et blanc. En début de saison, les premiers matchs sont faits d’erreurs, d’approximations. On recherche une unité dans notre équipe. Associer Peyo et Guillaume permettait, d’abord, de valider leur très bon début de saison, leur préparation et ensuite, de nous rassurer dans le fait qu’ils allaient trouver des automatismes rapides, comme ils se connaissent par cœur.”

Patat : “Des garçons qui aiment le club”

S’ils ont trois ans d’écart, les deux joueurs se côtoient, en effet, depuis un moment. Ils ont connu plusieurs saisons côte à côte, chez les espoirs, et sont régulièrement alignés en équipe première. “Peyo et Guillaume sont très importants dans la vie de groupe, poursuit Patat. Ce sont des garçons qui aiment le club, qui s’investissent à 200 % dans n’importe quel rôle qu’ils peuvent avoir le week-end.” Contre Toulouse, les deux joueurs ont rendu une copie plutôt intéressante. “Je les ai trouvés très bons, avoue le technicien. Guillaume a été un point d’ancrage très intéressant sur nos premiers temps de jeu. Peyo a été le régulateur défensif et de notre attaque. Le poste de treize veut ça. Il a une très bonne connexion avec ses partenaires et quand on a perdu de vue le ballon, nous n’avons jamais été trop en danger. Si on analyse, après, son attaque, il a eu une passe à faire sur un pas pour décaler Tom Spring. Je suis satisfait de leur match.”

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— Aviron Bayonnais (@avironrugbypro) August 21, 2023

La bonne entrée de Tiberghien…

À l’heure de jeu, Muscarditz a cédé sa place à Cheikh Tiberghien, qui disputait son premier match de Top 14 sous les couleurs de l’Aviron, son club formateur, d’où il était parti à tout juste 19 ans. Face au Stade français, en amical, il avait montré du dynamisme et une densité intéressante. Les rares ballons qu’il a eus à jouer, vendredi, ont confirmé qu’il allait avoir (plus que) sa chance, cette année. “Il faut lui laisser un temps d'adaptation. On sent qu’il a un pouvoir athlétique assez important”, souligne Patat. Yan Lestrade (pas retenu dans les 23 pour la première journée) a des qualités tout aussi précieuses. “Yan apporte son état d’esprit guerrier, il a été un point d’ancrage intéressant en attaque, contre Paris, et amène une intensité physique qu’on demande en douze. Maintenant, on lui demande un peu plus de repères collectifs avec les autres joueurs.”

Reste, maintenant, à savoir, si ces garçons de cru arriveront à grandir au même rythme que le club, qui se veut ambitieux dans un futur proche. À d’autres postes, certains jeunes du coin ont dû aller s’épanouir ailleurs, car leur niveau n’était plus en phase avec celui de l’Aviron. C’est la dure réalité du monde professionnel. “Nous faisons en sorte de mettre en place un projet de club avec nos meilleurs jeunes, que l’on a intégrés depuis le début de saison. Maintenant, aujourd’hui, c’est toujours la même problématique. Il faut voir, par rapport aux ambitions du club, jusqu’où on peut amener nos jeunes et nos joueurs. Il faut qu’il y ait une corrélation entre le niveau individuel et les ambitions collectives. Nous essayons de tout mettre en œuvre pour accompagner les potentiels locaux”, souligne Patat.

Mori et Hodge ne vont plus tarder

Sinon, un peu plus loin de tout ça, pendant que les jeunes du cru assurent, Sireli Maqala se prépare à la Coupe du monde avec les Fidji, qui ne l’ont d’ailleurs utilisé qu’en quinze sur les trois premiers matchs de préparation, alors que Federico Mori et Reece Hodge vont bientôt débarquer au Pays basque. Le premier, qui n’a pas été retenu avec l’Italie, va poser ses valises à Bayonne en fin de semaine. “Il va s’entraîner normalement, il est en forme, indique Grégory Patat. Physiquement, il pourra postuler pour Castres, mais je ferai l’évaluation pour voir qui mérite le plus.” Le second, Reece Hodge, après avoir essuyé la grosse déception de ne pas faire partie du “squad” des Wallabies, arrivera très probablement à la fin du mois d’août à Bayonne. “On l’intégrera pendant la seconde pré-saison”, termine le manager de l’Aviron.

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Les commentaires (1)
Mouguerre Il y a 8 mois Le 23/08/2023 à 16:03

Gori en basque c'est « chaud ». Notre Grégory est un Pat'âtre (sorry amigo) qui chauffe parfaitement tout Baïona et qué ça doure....