XV de France - "Nous y sommes préparés" : les acteurs du match racontent le "bunker" de Écosse - France
Les Français ont été confrontés pour la première fois au système du « bunker » samedi, leur permettant d’évoluer en supériorité numérique pendant vingt-cinq minutes, ce dont ils n’ont pas su en profiter. Les acteurs racontent.
C’est une grande première à laquelle ont été confrontés les joueurs français samedi à Murrayfield. Si les Sudistes commencent à connaître le système du « bunker » mis en place à la Coupe du monde, qui offre à un arbitre vidéo quelques minutes pour juger de la pertinence d'aggraver une sanction d'un carton rouge en cas d'exclusion temporaire décidé par l'arbitre central, les Tricolores l’ont expérimenté en Écosse. En deuxième mi-temps, le pilier écossais Zander Fagerson fut sanctionné dans un premier temps d’un carton jaune pour un déblayage dans la zone de la tête sur Pierre Bourgarit. Dès lors, l’arbitre Ben O’Keeffe a fait le signe pour montrer qu’il faisait appel au fameux "bunker". "Lors du carton, ce fut précisé par l’arbitre que l’action allait être analysée, explique le capitaine du jour Brice Dulin, qui a donc été prévenu par le directeur de jeu. On avait vu sur notre préparation que cela pouvait arriver et on l’avait travaillé." En effet, le référent arbitrage au sein du staff français Jérôme Garcès avait essayé d’anticiper les choses pour que ses hommes ne soient pas déstabilisés. Des échanges avaient ainsi eu lieu avec l’encadrement des Bleuets, qui ont connu cette situation lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans. "Ce seront dix minutes qui seront stressantes", nous avait avoué l’ancien arbitre le mois dernier. En l’occurrence, elles l’étaient surtout pour les joueurs du XV du Chardon samedi, mais elles plaçaient aussi les Bleus dans une situation d’attente.
"Personne n’a été surpris"
Puis le verdict est tombé. Fatal pour Fagerson. "Quelques minutes plus tard, l’arbitre a arrêté le jeu pour nous expliquer avec Finn (Russell, capitaine de l’Ecosse, NDLR), poursuit Dulin. On voit bien que c’est quelque chose qui a évolué, et nous y sommes préparés. Personne n’a été surpris par ce fait de jeu." Même s’il restait forcément dans tous les esprits pendant ces minutes d’incertitude, avec le risque de perdre de l’influx dans des interrogations sur une éventuelle supériorité numérique définitive. "Oui, je savais que ce carton pouvait potentiellement se transformer", affirme l’arrière français. C’est ce qu’il s’est passé. Même si, paradoxalement, cela n’a pas tourné à l’avantage des hommes de Fabien Galthié. À quinze contre quatorze, ils ont continué de subir les assauts adverses. Mais difficile, voire impossible, de mettre ceci sur le compte d’une quelconque déconcentration due à cette nouveauté… Elle aurait, au contraire, dû servir leurs intérêts.
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