Coupe du monde 2023 - Toulouse se met à l'heure japonaise

Par Loïc Bessière
  • Kakeru Okumura (t-shirt blanc) présenté par Didier Lacroix.
    Kakeru Okumura (t-shirt blanc) présenté par Didier Lacroix. Loïc Bessière
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L'arrière Kakeru Okumura joker Coupe du monde au Stade toulousain, Toulouse camp de base du Japon... Durant le Mondial, le Japon sera à l'honneur dans la cité haut-garonnaise.

"Bonjour !" Kakeru Okumura a soigné son entrée, en français, dans le stade Ernest-Wallon. Alors qu'une conférence de presse sur le Mondial à Toulouse était organisée, le joker Coupe du monde japonais du Stade toulousain a été convié à venir s'exprimer pour la première fois en qualité de joueur du club rouge et noir. La langue de Molière étant bien différente de la sienne, il s'est exprimé en japonais, un traducteur a fait passer le message en anglais : "J'ai beaucoup entendu parler du Stade toulousain avant de venir ici. Je suis fier de venir dans cette équipe aussi prestigieuse. J'attends de m'ouvrir les yeux sur l'organisation du rugby à la française." L'arrière de 25 ans évolue habituellement sous les couleurs des Shizuoka Blue Revs (anciennement Yamaha Júbilo, où ont joué Jerry Colins ou Ayumu Goromaru), en première division locale. "Il sera avec nous à partir de lundi, à la reprise de l'entraînement. On va voir son niveau et où on peut l'amener", a développé Didier Lacroix, le président de Toulouse. En 2019, déjà, Toulouse avait recruté un joker médical venu du même club. Le talonneur Takeshi Hino était devenu le premier joueur du pays au soleil levant à porter le maillot rouge et noir. Son essai avec été concluant et il avait disputé trois rencontres.

Un partenariat Toulouse - Shizuoka

La même année, deux joueurs du centre de formation du Stade toulousain, Karl-Robin Malanda et Yannick Youyoutte, s'étaient rendus au Japon pour évoluer plusieurs mois sur place, chez les Shizuoka Blue Revs. En échange, Takeshi Hino et Richie Arnold avaient pu se rendre dans la ville rose comme joker Coupe du monde. Cette année, malgré le partenariat entre les deux clubs, aucun stadiste ne se rendra en Asie. "Soit on allait au Japon, soit aux États-Unis. Mais les Japonais se sont demandés pourquoi nous voulions aller chez eux alors que la Coupe du monde est chez nous. Les Américains étaient plus enthousiastes", a lâché Didier Lacroix.

L'arrière Kakeru Okumura ( à droite) joker Coupe du monde au Stade toulousain
L'arrière Kakeru Okumura ( à droite) joker Coupe du monde au Stade toulousain Loïc Bessière

Le président du club occitan a aussi annoncé que les échanges avec les Japonais vont au-delà de l'organisation du Stade toulousain : "Il y a eu pas mal de déplacements au Japon et nous avons rencontré de nombreux clubs. Ils voulaient s'inspirer du modèle Top 14. Les échanges portaient sur comment faire vivre un club sur un territoire." Des discussions ont aussi eu lieu avec Réné Bouscatel, le président de la LNR.

Toulouse, camp de base du Japon

Les liens entre le Japon et le Stade toulousain vont devenir encore plus étroits. Les Nippons vont établir leur camp de base pour la Coupe du monde dans la ville rose, comme en 2007. Ils arriveront le 3 septembre et repartiront le 8 octobre. S'ils se qualifient pour les quarts, ils partiront se préparer à Marseille. Durant leur mois à Toulouse, les Brave Blossoms utiliseront la pelouse d'Ernest-Wallon ainsi qu'un terrain d'entraînement. Une organisation complexe pour, en même temps, gérer les 700 licenciés du club ainsi que les autres utilisateurs des pelouses. Les professionnels seront, eux, soit aux États-Unis pour un stage de deux semaines soit en vacances. À noter, aussi, que des entraînements des Japonais seront ouverts au public et que les maillots de la sélection seront disponibles à la vente à la boutique du club ainsi que dans un endroit spécialement mis en place à Ernest-Wallon. "Merci beaucoup", lance à l'assemblée Kakeru Okumura en quittant la salle du stade Ernest-Wallon. Didier Lacroix, lui, va peut-être devoir se mettre au japonais, à force...

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