6 Nations 2023 - XV de France : Thomas Ramos, à la bonne heure

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Après avoir joué les doublures depuis trois ans, Thomas Ramos a récupéré la pole position au poste d’arrière au meilleur des moments, bien aidé en cela par sa complicité avec ses coéquipiers de club.

Si un poste a connu des hauts et des bas depuis le début du mandat de Fabien Galthié, c’est bien celui d’arrière, où quatre titulaires (Anthony Bouthier, Brice Dulin, Melvyn Jaminet et Max Spring) se sont succédés jusqu’à l’automne 2022. Son nouveau partenaire de club Melvyn Jaminet blessé, Thomas Ramos – éternel numéro deux dans la hiérarchie sous l’ère Galthié – s’est enfin vu confier une chance de s’imposer au niveau international. Et il l’a saisie…

"Je suis plutôt content de ma saison en équipe de France car jusqu’alors, j’étais là sans être vraiment là, savourait le Toulousain à l’issue de l’entraînement à haute intensité. Mais je n’ai jamais lâché… En toute honnêteté, sur le Tournoi, je trouve mon bilan plutôt moyen. Mes deux premiers matchs étaient mitigés, avant deux performances plutôt bonnes contre l’Écosse et l’Angleterre. Mais bon, si j’enchaîne, j’espère que c’est parce que je satisfais le staff." 

De quoi trancher pour de bon le débat du poste d’arrière, à six petits mois de la Coupe du monde ? "Je ne peux pas me permettre de dire ça quand je pense à ceux qui ont porté ce maillot, par respect pour Anthony, Brice ou Melvyn, éludait samedi dernier le sélectionneur. Thomas est là depuis le début, il a eu cette opportunité en novembre et il trouve petit à petit sa place. À Twickenham, il a été bon, très bon même."

À 12 points du record de Merceron

Et même si l’intéressé y a apporté lui-même des réserves, c’est bien sur le Tournoi dans son intégralité que le Mazamétain a apposé sa patte, où sa connexion avec Antoine Dupont et Romain Ntamack saute aux yeux.

"C’est évident que lorsqu’on évolue avec des coéquipiers de club, c’est plus simple d’avoir des automatismes, notamment en matière de communication. Parfois, un simple mot peut tout déclencher, et quand on a ces repères de club ça peut aider. Avec Romain, on évolue ensemble depuis quatre ou cinq ans, et on a l’habitude d’évoluer l’un à côté de l’autre. En club comme en sélection, lorsque l’un de nous est pris dans un ruck, l’autre doit le suppléer. Pour ça, les automatismes de club, ça aide. Et la confiance suit…"

La preuve ? Auteur de 68 points en quatre matchs (dont 23 en Angleterre !), Thomas Ramos ne pointe « qu’à » 21 points du record absolu détenu sur une édition par Jonny Wilkinson en 2001 (89), et surtout à 12 minuscules unités du record français réalisé par Gérald Merceron en 2002 (80). Autant dire que s’il maintient sa moyenne de 12 points par rencontre, le Toulousain pourrait à minima égaler ce record face aux Gallois. De quoi se poser enfin, à bientôt 28 ans, comme un cadre incontournable...
 

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