Saga Amateurs - Gabarret : GAS à débit variable

Par Midi Olympique
  • La réussite des filles du GAS, ici les cadettes championnes de Nouvelle-Aquitaine à 10, a compensé les difficultés des garçons. Photo Georges Bonhoure
    La réussite des filles du GAS, ici les cadettes championnes de Nouvelle-Aquitaine à 10, a compensé les difficultés des garçons. Photo Georges Bonhoure
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Des jeunes aux filles en passant par les seniors, les Gabardans connaissent des fortunes diverses. Ils aspirent à la stabilité.

L’assemblée générale du GAS qui s’est tenue vendredi dernier n’a pas modifié le paysage du rugby gabardan. Les présidents Pascal Filhol et Jean-Marc Durroux se sont réengagés en notant les bons résultats des jeunes de l’école de rugby autonome dans toutes les catégories, et des minimes Niveau A qui n’ont perdu qu’un match. Un bilan satisfaisant qui ne peut cependant masquer les difficultés que rencontrent les seniors du club d’un village de l’Armagnac situé entre Gers, Lot-et-Garonne et Gironde. Pascal Filhol ne s’en étonne guère, il connaît trop le contexte limitant qui entrave le développement du GAS : «Nous souffrons de notre ruralité. Nous avons de moins en moins de joueurs potentiels dans le canton, et rien pour les retenir. Et surtout pas d’argent.»

Pour appuyer son propos, le président révèle une statistique officielle et ô combien parlante : «ll y a dix ans, 75 % des jeunes gabardans en âge de pratiquer le rugby passaient par le club, aujourd’hui ils sont plus près de 40 %. Et pour ne rien arranger, actuellement, 25-26 joueurs formés à Gabarret, une équipe entière, jouent dans les clubs environnants. C’est très frustrant mais nous avons décidé de poursuivre sur la même voie, sans argent car ce serait autant de moins pour la formation. En revanche, nous souhaitons que le rugby ne leur coûte rien.» 

Dans le village, on se souvient que Gabarret a évolué en Fédérale 3 mais l’on se fait désormais à l’idée que cet étage de la pyramide fédérale est devenu inatteignable. À vrai dire, l’objectif serait de s’extraire de la Promotion Honneur de Nouvelle-Aquitaine pour accéder à l’Honneur. Pour relever ce challenge, les entraîneurs Thierry Lajus et Patrick Vitoux qui monte des juniors, comptent énormément sur les 17 juniors qui vont intégrer l’effectif seniors. On voit là les effets bénéfiques produits par l’école de rugby. «Je suis très optimiste, claque Pascal Filhol. Le rugby est avant tout du plaisir et nous faisons en sorte de mettre les joueurs dans les meilleures conditions pour qu’ils soient heureux à Gabarret.»

Des craintes pour les filles

À l’évocation des perspectives du GAS, le sujet des filles du club est inévitable. Et pas seulement parce que le président Filhol est aussi l’entraîneur, associé à Jean-Marc Froment, des cadettes et seniors, mais plutôt grâce à leurs excellents résultats. Lors de la journée finale des championnats de Nouvelle-Aquitaine niveau B à 10, les cadettes de Juliette Tintané ont remporté le titre et les seniors de la leader de caractère Chloé Lajus ne se sont inclinées qu’en finale.

Quatre ans après avoir accueilli les collégiennes que le club de Cazaubon ne voulait pas intégrer à sa structure, le GAS apprécie la progression mais ne cache pas ses craintes : «Ça marche mais c’est difficile. La population n’est pas énorme et le nombre de filles également. Le passage du VII au 10 nous a énormément compliqué la tâche. L’évolution est intéressante, leur implication aussi et les résultats sont bons. On leur a proposé quelque chose de très ludique mais nous sommes trop limités en effectif.»

Quelques retours au club pourraient bien insuffler une nouvelle dynamique et lui permettre de repartir car les Gas’elles ont envie de jouer. Et si vous leur demandez pourquoi, elles vous rétorqueront qu’elles aiment le rugby. Un argument irréfutable.

 

Quelques chiffres

Date de création : 1910

Nombre de licenciés : 191

Plus haut niveau atteint : Fédérale 3

Palmarès : champion de France Promotion Honneur (1959), champion de France cadet Danet (1979), vice-champion de France Promotion Honneur (2014), champion Côte d’Argent Promotion Honneur réserve et première (2016), champion Côte d’Argent Honneur (1985, 1986), vainqueur du challenge de l’Espoir (1981, 1982, 2004)

Budget : 110 000 €

En 2018-2019 : 7e de la poule 3 de Promotion Honneur de Nouvelle-Aquitaine, non qualifié

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