Feleu en 6, Drouin en 12, retours de Forlani et Mayans… Thomas Darracq explique ses choix de compo

  • Thomas Darracq (France féminines)
    Thomas Darracq (France féminines)
Publié le
Partager :

Contacté par nos soins, le sélectionneur-entraîneur du XV de France Thomas Darracq est revenu sur les choix qui l’ont guidé pour composer le XV de départ qui affrontera l’Italie vendredi soir à 18 heures.

Sur l’absence de la capitaine Gaëlle Hermet

Gaëlle est forfait ce week-end, elle souffre d’une légère entorse au genou. Nous ne prendrons donc aucun risque. Nous n’avons pas d’autre blessée.

Sur la première titularisation de Manae Feleu

L’idée est d’équilibrer le pack. En seconde ligne, on a Céline Ferer qui est plutôt coureuse et aérienne, donc on voulait avoir une joueuse plus porteuse et costaude, une 6 caractéristique du côté fermé. Mais attention, son gabarit ne l’empêche pas de courir, et les préparateurs physiques vous le diront. Manae fait une grosse préparation, nous avons des choix à faire en fin de semaine. Ce match est la dernière occasion. On a un groupe très homogène devant, on a du monde. On sait aussi qu’on a besoin de densité physique sur les gros matchs. On avait testé Ferer en 6 à Bayonne où l’on avait essayé de mettre l’accent sur le domaine aérien contre l’Angleterre mais cela n’avait pas été pertinent. Dans ce genre de match, il faut des joueuses qui ont un équilibre entre puissance et déplacement, même si le gabarit ne fait pas tout.

Sur la première titularisation de la demi d’ouverture Lina Queyroi

Elle fait une belle pré-saison avec nous, dans la continuité de sa fin de saison avec Blagnac. On la connaît depuis longtemps, elle a beaucoup de rugby. Lina, c’est le petit talent. Elle sait faire beaucoup de choses, elle a la main et le pied, elle est capable de garder le ballon quand il faut. Là encore, c’est notre dernière occasion de tenter cette association. Si on ne le fait pas maintenant, on ne le fera jamais. On connaît bien certains binômes comme à la charnière avec Bourdon ou Sansus avec Drouin, puis Vernier et Filopon au centre. De cette façon on va avoir un centre du terrain plus costaud.

Sur l’association Drouin-Ménager au centre

Caro joue souvent au centre à Rennes, mais pas avec l’équipe de France. C’est une chose que j’ai en tête depuis longtemps. C’est intéressant d’avoir une cinq-huitième, mais qui va apporter aussi de la puissance. Caro est l’une des filles les plus athlétiques que l’on possède derrière avec Marine Ménager donc cela nous permet de nous prémunir de certaines conditions de jeu. Et puis cela ajoute un pied de qualité sur le terrain : nos neuf tapent bien, Lina a progressé en puissance et son jeu au pied est précis, Caro, on connaît sa puissance, et au fond du terrain on a aussi Chloé Jacquet qui possède une excellente longueur. Sans oublier qu’aux ailes, Emilie Boulard possède un vrai pied gauche et que la petite Méli Llorens n’ose pas encore l’utiliser de peur de mal faire mais elle frappe fort dans le ballon. Cela nous offre d’autres options. En Nouvelle-Zélande, il risque de pleuvoir et certains matchs ne se joueront pas avec de grandes envolées.

Sur le retour de Rose Bernadou au poste de pilier droit

Rose a fait une bonne entrée en jeu la semaine dernière. Elle est encore en phase de développement, elle revient d’une saison compliquée où elle a subi une opération des cervicales. Elle avait marqué les esprits lors du Tournoi 2021, par sa capacité de jouer au ballon, par sa puissance… elle nous apporte une porteuse de plus dans le pack, c’est une vraie joueuse de rugby. Le choix des 32 va vraiment être complexe devant. Pourtant, on ne peut pas amener tout le monde.

Sur les retours des joueuses hors-groupe la semaine dernière

Il y a Laure Touyé, Audrey Forlani, Marjorie Mayans, Jessy Trémoulière et Caroline Boujard. D’abord, c’est l’occasion pour elle de "matcher". Il suffit de regarder leurs nombres de sélections de certaines, on connaît leurs profils et leurs qualités. Mais on doit avoir un temps de confrontation entre les entraînements et le match. Comme on leur a dit, à chaque entraînement, chaque match, chaque minute, il y a des places à prendre. Aujourd’hui, on a besoin de tout le monde, peu importe les statuts. On en a eu un exemple récent : une année, l’Angleterre avait fait tourné et laissé huit cadres sur le banc. Puis elles étaient toutes entrées en même temps à la 65ème, et avaient renversé le match que l’on a fini par perdre de deux points, 26-24, sur une pénalité d’Emily Scarratt.

Sur le retour de Marjorie Mayans, 503 jours après sa dernière sélection

J’attends l’engagement que l’on connaît de Marjorie. Elle démarre sur le banc, elle connaît la problématique des choix que l’on doit faire et que j’ai évoqué avant. Je suis sûr qu’elle va avoir beaucoup d’engagement et d’envie, je veux voir comment elle va maîtriser son entrée en jeu et ce qu’elle peut apporter à l’équipe. Elle doit faire comme toutes les filles, avoir l’objectif d’être championne du monde et apporter tout ce qu’elle peut à l’équipe pour atteindre cet objectif. Qu’elle envoie les watts, et qu’elle joue de la même façon qu’elle a joué pour sa première sélection. Elle doit aborder ce match comme si c’était le premier, et surtout pas comme si c’était le dernier.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?