Fallait-il titulariser Cancoriet ?

Un choix illogique ?

Judicaël Cancoriet, sans la présence de Kélian Galletier en finale du Top 14, serait aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie, missionné par la FFR pour promouvoir le rugby. Et pour cause. Le sélectionneur Jacques Brunel ne l'avait pas retenu dans sa première liste pour affronter les All Blacks. Le troisième ligne clermontois devait participer à la tournée des Barbarians. D'abord, pour faire de la représentation, serrer des paluches et jouer avec les gamins des écoles de rugby afin de répondre à une promesse du candidat Laporte au cours de la campagne pour la présidence de la FFR. Ensuite, pour jouer deux rencontres contre les Crusaders et les Highlanders, en marge des test-matchs entre les Blacks et le XV de France.

Finalement, il sera titulaire à l'Eden Park, au détriment de son partenaire de club Alexandre Lapandry. Sur le management stricto sensus, le choix est surprenant. Et même Illogique. Lapandry, lui, avait été retenu pour cette tournée en Nouvelle-Zélande dès le départ par Brunel.

Un choix logique ?

Sur le plan de l'équilibre, le choix de titulariser Cancoriet au détriment de Lapandry relève d'une logique sportive. Aligner une troisième ligne Sanconnie-Lapandry-Gourdon, c'était prendre le risque de souffrir d'un cruel déficit de puissance. C'est clairement cette inquiétude qui a guidé le choix de Jacques Brunel : "Alexandre Lapandry est un peu dans le même profil de Kevin Gourdon, Judicaël Cancoriet nous offre un profil plus puissant, plus pénétrant. Et donc, on a profité du fait qu'il nous rejoigne pour le titulariser." Rien de choquant dans la construction de cette troisième ligne qui, sur le papier, semble parfaitement complémentaire.