Atonio: "Dusautoir est encore une idole pour moi"

Par Rugbyrama
  • Uini Ationio lors du rassemblement du XV de France le 29 septembre 2014
    Uini Ationio lors du rassemblement du XV de France le 29 septembre 2014
  • Le pilier des Bleus, Uini Atonio
    Le pilier des Bleus, Uini Atonio
Publié le Mis à jour
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Le pilier droit néo-zélandais Uini Atonio, convoqué pour la première fois au sein du XV de France qui affronte samedi les Fidji, s'est confié mardi sur son rapport à la France et son apprentissage de la langue: "Je pense un peu en français."

Vous avez récemment dit être, des étrangers actuellement dans le XV de France, celui qui parle le mieux français...

Uini Atonio: Non, pas mieux (que les autres), mais à La Rochelle on n'a pas d'accent! Quand tu parles avec un mec de Paris, c'est dur de comprendre (rires). J'aime bien parler français, mais c'est plus dur quand tu es devant tout le monde.

Vous partagez votre chambre avec Benjamin Kayser, qui est bilingue. Parlez-vous anglais ou français ensemble?

U.A: Français, car il faut que je me force. Il m'a beaucoup aidé, mais là il a changé de chambre car je ronfle trop! (rires) Maintenant je suis tout seul.

Que représente pour vous le fait d'être convoqué en équipe de France?

U.A: C'est un rêve qui devient réalité, et être à Marcoussis, manger avec les mecs, c'est énorme. Et là, depuis trois jours que je suis seul dans ma chambre, j'y pense beaucoup. J'en ai marre de regarder Facebook, donc je pense beaucoup au match, aux mouvements.

Vous verrez, à Marseille je serai prêt pour la Marseillaise

Qu'en pensent vos proches?

U.A: Ils sont très fiers, surtout mon père. Quand j'étais petit, il me réveillait à 7h du matin pour aller jouer au rugby alors que moi je voulais regarder des cartoons! J'ai pensé à le faire venir mais trente heures de voyage, c'est trop long. Et puis on n'est pas là pour faire un spectacle devant notre famille. Peut-être qu'un jour si on joue en Australie ou en Nouvelle-Zélande ce sera possible.

Rêvez-vous en français parfois?

U.A: Non pas encore, sauf si je suis allé en discothèque et que j'y ai écouté de la chanson française (rires). Par contre je pense un peu en français, surtout quand je suis devant vous.

Etes-vous prêt pour chanter la Marseillaise?

U.A: J'ai appris les paroles mais je ne suis pas encore prêt. Mais à Marseille vous verrez.

Quel joueur de l'histoire du XV de France appréciez-vous particulièrement?

U.A: Cela a toujours été (Thierry) Dusautoir, un grand joueur. Quand j'étais jeune, je jouais beaucoup à la Playstation, et à chaque fois je prenais Toulouse, pour ses grands joueurs et Dusautoir.

Vous êtes donc impressionné de le côtoyer à Marcoussis?

U.A: Oui cela fait bizarre. On n'a pas beaucoup parlé parce qu'avec le capitaine, il faut y aller doucement. Ce n'est pas comme avec les autres jeunes comme (Xavier) Chiocci. Dusautoir est encore une idole pour moi.

Vous demandez-vous si vous avez le niveau pour jouer en équipe de France?

U.A: Tu regardes les matches des mecs à ton poste, comme (Nicolas) Mas avec Montpellier. Quand je l'ai vu faire un plaquage, porter le ballon, je me suis demandé si je faisais ça mieux ou pas.

Pensez-vous avoir plus à prouver en tant qu'étranger?

U.A: Non pas trop, mais il faut quand même que j'aie un bon niveau. Les gens qui regardent le match, si par exemple je fais un en-avant devant l'en-but, vont se dire "il fait ça exprès pour ses frères du Pacifique" (il est né aux Samoa). Non, je ne sais pas, mais il y a un peu plus de pression quand même.

Le pilier des Bleus, Uini Atonio
Le pilier des Bleus, Uini Atonio
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