La colère de Serge Saulnier

Par Rugbyrama
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Episode 3 - Mardi 8 juillet 1958. Toujours coincé à Kano, le groupe France est confronté à de voraces moustiques.

Attaqués par de voraces moustiques et assommés par la chaleur ambiante, les Français ont passé une première nuit africaine bien pénible à Kano (Nigeria) où ils sont en escale forcée en raison d'une panne de moteurs. Tout le monde trouve le temps long. Les joueurs font le siège du bar de l'aéroport ou se promènent dans une ville qui n'offre que peu de distractions. André Frémaux, le solide deuxième ou troisième ligne du Puc, dentiste de son état, en a profité pour sortir de son étui l'une de ses deux caméras. C'est une Bolex, fabriquée en Suisse, de 8 mm, très maniable. L'autre, de la même marque, équipée d'un pied, est de 16 mm. Achetée pour l'occasion, elle lui permettra de filmer des entraînements et des matchs. La FFR a financé l'achat des pellicules. Les montagnes d'arachide, principale ressource de la région, et les marchés locaux pour le moins typiques, ont retenu l'intérêt de Frémaux qui a fait ses premières prises de vue.

Les joueurs trompent leur ennui comme ils le peuvent sauf Serge Saulnier. N'en pouvant plus et bouillant d'impatience, le directeur de la tournée, a envoyé un télégramme sans équivoque et en forme d'ultimatum à Daniel Craven, patron de la Fédération sud-africaine : "Si couchons pas demain soir dans un lit à Salisbury, jouons pas samedi." Traduction simplifiée : "No plane, no match". Sera-t-il entendu ?

Légende photo : L'escale imprévue à Kano, où la chaleur est terrible et les moustiques voraces n"a pas fait perdre son sourire au Tarbais Pipïou Dupuy.

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