Arata : "Je regarde tous les matchs de Dupont pour l'analyser, c'est un exemple"

  • Top 14 - Santiago Arata (Castres)
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  • Top 14 - Santiago Arata (Castres) face au Racing 92
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  • Top 14 - Santiago Arata (Castres) se prépare à attaquer la nouvelle saison, qui débutera à la Paris La Défense Arena face au Racing 92
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Impressionnant lors de la première journée face aux Racing, Santiago Arata a changé de dimension depuis quelques mois au sein de l'effectif de Castres. Quelques jours avant d'affronter le Stade français, le demi de mêlée uruguayen se livre sur ses performances mais aussi celles d'Antoine Dupont, qu'il admire.

Le groupe castrais a-t-il évacué la frustration de ne ramener aucun point de la rencontre face aux Racing 92 ?

Je pense oui, en tout cas il le faut ! Ce n’est que la première journée, nous avons fait un bon match dans l’ensemble face à un Racing porté par quelques fortes individualités. À quelques minutes du coup de sifflet final, nous étions devant au tableau d’affichage. Malheureusement, on a commis de petites erreurs qui nous coûtent cher.

Quel genre d’erreur ?

À froid, c’est devenu une erreur puisque ça n’a pas fonctionné, mais le choix d’aller en touche sur la dernière action n’était peut-être pas le bon. Nous sommes allés au bout de nos intentions et c’est le plus important. Nous voulions gagner et ne pas nous contenter d’un seul point. La saison dernière, nous avons gagné de nombreuses rencontres de peu et dans les dernières minutes. Ce ne fut pas le cas à La Paris La Défense Arena, mais ce n’est pas grave. On est tout de même fiers de notre prestation.

Est-ce encore plus frustrant pour vous de perdre de cette manière après avoir percé puis échoué à deux reprises à quelques mètres de la ligne ?

Quand je dis que nous avons perdu à cause de petits détails, je pense à moi également. Il est vrai que j’ai réussi à percer deux fois mais je n’ai pas conclu. Donc effectivement c’est frustrant parce que mon but c’est de marquer pour aider l’équipe. Il faut que je travaille pour mieux finir les coups.

Top 14 - Santiago Arata (Castres) face au Racing 92
Top 14 - Santiago Arata (Castres) face au Racing 92

Ce samedi débarque le Stade français du côté de Pierre-Fabre, victoire obligatoire pour lancer la saison ?

On va tout faire pour gagner, c’est certain. On va retrouver nos supporters, c’est une très bonne chose. Et ensuite, il faudra se défaire d’une belle équipe parisienne. La guerre de jeu au pied va être importante car on connaît la puissance de Joris Segonds.

Entre la fin de saison dernière et ce début de saison, vous donnez l’impression d’avoir changé de dimension, partagez-vous cet avis ?

Il est vrai que les dernières phases finales m’ont donné énormément de confiance en moi. C’est un challenge énorme pour moi que d’exister en Top 14 donc je suis satisfait de mon évolution. Ensuite, cela fait déjà deux saisons que je suis à Castres, je m’entends bien avec tout le monde, notamment Mathieu (Babillot NDLR) le capitaine, je suis à l’aise avec mes coéquipiers. L'environnement est primordial pour un joueur de rugby.

La retraite de Rory Kockott vous offre également plus de responsabilités dans l’effectif…

Je suis content que Rory soit resté au club. Depuis que je suis arrivé, nous avons été en concurrence mais cela s’est toujours bien passé. C’est un sacré joueur avec énormément d’expérience. Bien évidemment, sa retraite me pousse peut-être à être plus décisif mais je veux continuer d’apprendre à ses côtés.

Son arrivée dans le staff le pousse-t-elle à vous conseiller encore un peu plus ?

Rory est entraîneur de la défense et le numéro neuf à un énorme rôle à jouer dans ce secteur-là. Les plaquages, le jeu au pied de dégagement… tous ces gestes sont hyper importants donc il communique énormément avec moi, c’est normal.

Certains comparent votre style de jeu à celui d’Antoine Dupont, êtes-vous d’accord ?

La principale différence entre lui et moi, c’est qu’il marque quand il perce (rires) ! Dupont c’est Dupont, moi je suis Arata. C’est une machine, tout simplement. Il est toujours régulier. Moi j’essaie de l’être le plus possible mais je n’y arrive pas tout le temps, c’est pour cela que c’est le meilleur joueur du monde. Je regarde tous ses matchs pour l’analyser, c’est un exemple. Ça me fait sourire quand on me compare à lui mais il est sur une autre planète.

Top 14 - Santiago Arata (Castres) se prépare à attaquer la nouvelle saison, qui débutera à la Paris La Défense Arena face au Racing 92
Top 14 - Santiago Arata (Castres) se prépare à attaquer la nouvelle saison, qui débutera à la Paris La Défense Arena face au Racing 92

Justement, vous risquez de le croiser en Top 14 cette saison mais également lors de la prochaine coupe du monde puisque l’Uruguay est dans la poule de la France. Pensez-vous déjà à ce Mondial 2023 ?

Bien évidemment que j’y pense, mais avant ça il y aura le derby en championnat contre Toulouse (rires) ! Plus sérieusement, tous les joueurs pensent à cet évènement. On a encore un peu de temps pour y penser mais on fera tout pour être prêts face à la France et montrer que l’Uruguay est une bonne équipe. Mais il y a d'abord une saison à joueur avec Castres.

Avez-vous l’impression d’être le porte-drapeau de l’Uruguay dans le rugby français ?

C’est un sentiment très spécial de représenter mon pays. Chaque saison, de nouveaux joueurs uruguayens arrivent en France, comme par exemple notre capitaine, Andres Vilaseca, qui va évoluer à Vannes en Pro D2. Mais j’ai hâte de remettre le maillot de ma sélection en tout cas. Depuis le match de la qualification, je n’ai pas rejoué avec mon pays, cela commence à me manquer.

Question un peu de moins sérieuse à présent. Il y a quelques mois, Pierre-Henry Broncan a avoué avoir suspendu un entraînement après que les avants castrais vous aient fracturé une côte. Avez-vous arrêté de les provoquer depuis ?

(Il rigole) Il faut toujours les provoquer ! En tant que demi de mêlée, si je veux que les avants bossent, il faut bien que je les taquine un peu… Je dois parler fort, leur mettre de petits coups de pied aux fesses, j’ai tout ce qu’il faut pour bien les mettre à bout. Il y a un an, il m’étaient tombé dessus et m’avaient cassé une côte mais pour l’anecdote, nous avions largement gagné les deux derniers matchs de la saison ! Au final, c’est une belle blessure.

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