Sowerby : "Pour le moment, ce qu’on fait est correct"

  • Top 14 - Shaun Sowerby, entraîneur de Biarritz face à Bayonne
    Top 14 - Shaun Sowerby, entraîneur de Biarritz face à Bayonne
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TOP 14 - À deux jours de la réception de l’ogre toulousain - un club où il a passé cinq ans - Shaun Sowerby, l’entraîneur du Biarritz olympique, nous parle de la progression de "ses" avants et de la mêlée basque.

Shaun, avec deux victoires et deux défaites, le BO est actuellement onzième de Top 14. Qu'avez-vous pensé du début de saison de votre équipe ?

D’abord, il y a un contexte : tout le monde n’a pas joué en Top 14, ne connaissait pas le niveau et notre expérience est peut-être faible, même si nous avons, dans notre effectif, des joueurs qui ont évolué à un niveau international. Le Top 14 est quand même un championnat particulier. Nous sommes montés au dernier moment sur le match d’accession. Nous avons décidé de ne jouer qu’un match amical. Maintenant, si on fait un bilan comptable des quatre premières journées, c’est correct. Nous avons fait de belles prestations à la maison. À l’extérieur, pas tout à fait. Du coup, il y a ce côté irrégulier qui nous gêne un petit peu. Il faut aussi dire que sur les quatre ou cinq premières réceptions, nous affrontons de grosses écuries. Ce qu’on cherche, maintenant, c’est de s’adapter au plus vite dans ce championnat et de trouver un niveau de régularité qui fait qu’à la maison, comme à l’extérieur, on peut résister, se battre et prendre des points.

Deux victoires en deux matchs à la maison. On suppose que vous auriez signé de suite pour un tel démarrage, il y a un mois ?

Rétrospectivement, tout change. Nous avons joué contre de belles équipes. Ce week-end, ce sera une nouvelle fois le cas. Quand notre performance est très bonne pendant 80 minutes, on peut exister et avoir le résultat qu’on veut. Pour l’instant, à l’extérieur, nous n’avons pas eu ça. Sur les deux matchs à la maison, oui. C’est à nous de corriger notre visage à l'extérieur et de trouver un niveau régulier et constant, afin de se déplacer et prétendre à prendre des points.

Les avants du BO se sont montrés plutôt performants sur certains matchs. En êtes-vous satisfait ?

Sur certains détails, c’est correct, mais en étant exigeant, on peut mieux faire. Je ne suis jamais satisfait. Je connais le niveau de tout le monde, la qualité des individus et du collectif, je sais ce que nous sommes capables de faire. Même si, actuellement, nous sommes confrontés à un adversaire supérieur, je pense qu’on peut mieux faire.

Néanmoins, il semblerait que le paquet d’avants du BO a réussi à franchir la marche qui sépare le Pro D2 du Top 14. Confirmez-vous ?

Oui, mais je confirme aussi que certains ont joué un, deux, trois ou quatre matchs. Pour vraiment confirmer, la série doit être bien plus longue que quatre matchs. Le Top 14 est très long et dur. Par moments, ça peut ressembler à un marathon. Il faudra, au moins, arriver à la fin de la phase aller pour se positionner là-dessus. Pour le moment, ce qu’on fait est correct. Nous sommes en phase d’adaptation par rapport au championnat. Il y a des choses qui sont bonnes, mais encore une fois, nous n’en sommes qu’à la quatrième journée. Je vais donc attendre quelques mois pour voir si ça a vraiment pris.

Beaucoup de monde promettait l’enfer à votre mêlée. Vous avez des jeunes piliers qui, pour l’instant, semblent tenir la route… Quel est votre ressenti à ce sujet ?

La base est très bonne. Nous travaillons bien. Il y a quelques piliers qui ont montré la bonne voie. Nous en avons d’autres qui vont reprendre soit cette semaine, soit dans celles qui arrivent. Ils vont encore faire progresser notre niveau et apporter plus de profondeur. C’est correct. Nous sommes dans une période d'adaptation, pendant laquelle nous devons monter le curseur afin d’exister à un niveau supérieur par rapport à celui qu’on a connu.

Ce week-end, vous recevez un Stade toulousain invaincu. Comment contrer son pack ?

Déjà, en respectant l’adversaire. Il faut qu’on comprenne quels sont ses points forts, les zones où nous pouvons peut-être appuyer afin de dominer. Toulouse a une équipe complète et un paquet d’avants mobile, puissant, technique, qui sait jouer de différentes façons. Ils ne sont pas doubles champions pour rien. La menace est réelle, partout. C’est à nous de montrer que, si on se fixe des tâches et qu’on est à notre meilleur niveau collectivement pendant quatre-vingts minutes, on pourra exister face à ces équipes-là. Je connais bien cette équipe, c’est une institution. Il ne faudra pas que l’on soit complexés, mais qu’on donne le meilleur de nous pour espérer exister.

Vous avez passé cinq ans au Stade toulousain, entre 2007 et 2012. Est-ce un rendez-vous particulier, pour vous, ou c’est du passé ?

Non, ce n’est pas du passé, c’est particulier. Mais chacun a son petit monde. Moi, je suis coach et l’entraîneur prépare son équipe afin qu’elle soit performante le week-end. Une fois que j’ai fait le travail pendant la semaine, c’est aux joueurs et au collectif de faire le nécessaire. Tout ce qui est personnel, j’essaye d’en faire abstraction et de rentrer dans une bulle afin d’obtenir un résultat le week-end. J’accepte le fait que Toulouse soit une équipe où j’ai joué, il y a un peu d’émotion, mais ça ne doit pas impacter le collectif. Il faut faire le nécessaire afin que l’équipe soit bien préparée.

Avec le départ de Nicolas Nadau cet été, avez-vous pris plus de responsabilités au sein du staff ?

Il y a eu des changements effectués à l’intersaison dans le staff. L’idée de la direction était de le renforcer. Mon objectif, c’est d'être en phase avec le staff. Avec les quelques changements, il y a eu une période d’adaptation, comme c’est le cas avec les joueurs. Nous sommes là-dedans. J’ai un rôle important dans tout ça, mais je ne suis qu’une partie. Ce qui compte, c’est qu’on travaille bien ensemble afin de rendre l'équipe et le club plus performants le week-end.

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