La question qui fâche : les Castrais ont-ils surtout manqué de mental ?

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Geoffrey Palis (Castres) lors de la finale face à Montpellier
    Top 14 - Geoffrey Palis (Castres) lors de la finale face à Montpellier
Publié le Mis à jour
Partager :

TOP 14 - C'était leur qualité première, celle qui pouvait intimider leurs adversaires. La force mentale des Castrais a longtemps été un atout majeur qui leur permettait de renverser des situations délicates. Mais on a la sensation que c'est précisément ces aspect qui leur a manqué en finale ce vendredi.

Et si l'écart réalisé en début de période n'était pas la raison principale de l'échec castrais en finale de Top 14 ? Évidemment, prendre 20 points en vingt minutes compromet grandement les chances de succès final. Mais quand il s'agit des Castrais, la qualité qui revient en premier pour les qualifier est l'état d'esprit. Il était alors compréhensible de croire encore à un retournement de situation en leur faveur. N'est-ce pas ce qui aurait pu se passer à l'heure de jeu, quand le CO franchissait la ligne d'en-but plusieurs fois sans parvenir à marquer ? Après tout, les partenaires de Mathieu Babillot étaient parvenus à remonter un retard de 10 points la semaine passée face au double tenant du titre toulousain, infligeant même un 16-0 en moins d'une demi-heure.

Alors que s'est-il passé pour que les Castrais ne se rebellent pas ou trop timidement ? L'enjeu de la rencontre est un facteur non négligeable. Et bien qu'on ait loué toute la semaine l'expérience des Urdapilleta, Combezou, Dumora et Babillot, tous présents en 2018 et titulaires ce soir, peut-être qu'il a manqué de consistence, de liant dans cette équipe castraise, trop restreinte dans son jeu. Les expressions des visages au moment du 20-0 indiquent aussi que le CO n'affichait pas une sérénité qui était sienne habituellement.

Ce qui a changé pour les hommes de Pierre-Henry Broncan, c'est aussi son statut. Cela peut paraître anodin, mais pour une équipe de ce profil, habituée à jouer coûte que coûte la carte du petit Poucet, endosser le costume de favori peut changer beaucoup de choses dans les têtes, dans la préparation d'une finale. Montpellier a eu beau mériter amplement sa place en finale, tant pour son parcours très régulier en championnat que pour sa performance en demie face à Bordeaux-Bègles. Mais l'équipe qui a impressionné, et sûrement surpris, c'est Castres. Parce que battre avec la manière le Stade toulousain n'est jamais dû au hasard, tous les projecteurs se sont tournés vers l'équipe de la sous-préfecture. Et c'est peu habituel que les Castrais aient à assumer ce statut de favori.

Aussi, Montpellier a bénéficié d'un scénario idéal. D'une part, parce qu'il est toujours plus rassurant de faire la course en tête. Mais surtout, leur capacité à défendre de façon agressive aura permis au MHR de tenir le score pendant l'intégralité de la rencontre. Comme tous les matchs à enjeux, et d'autant plus face à cet adversaire-là, il faut prendre le score à son compte, sous peine de voir les débats se refermer. Et c'est précisément ce qu'il s'est passé pour Castres.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?