Azéma : "Qu’est-ce que j’ai fait dans la semaine pour que l’on soit à ce niveau ?"

Rugbyrama : Le match a été très compliqué pour votre équipe…

Franck Azéma : Compliqué c’est le minimum de le dire cela.... On n’a pas été là, on n’a pas existés. Quand on vient à Toulon, tu sais que c’est une équipe conquérante, et sur les bases, nous n’avons pas été là. On n’a pas été invités dans la discipline, on a fait trop de fautes. On a pris deux cartons, et malgré cela on a continué à faire des fautes ce qui nous a constamment ramenés à cinq mètres de notre ligne. On s’est exposés sur les mauls, en mêlée. Voilà… En plus, on a continué à plaquer haut et à reculer sur vingt mètres. Ce sont les fondamentaux du combat pourtant… Cela m’agace de voir une telle attitude collective. Et je m'inclus dedans ! Qu’est-ce que j’ai fait dans la semaine pour que l’on soit à ce niveau ? Il n’y a pas eu d’intensité ni d’envie. Évidemment que cette situation m’agace. Le Top 14, si tu n’es pas consistant de bout en bout tu ne peux pas exister. On n’a pas de marge, on a des points à rattraper et ce n’est pas en se comportant de la sorte, tous, que l’on va être bons.

Est-ce que c’est l’entame de match qui vous a autant mis dans le rouge ?

F.A. : L’entame du match a duré 80 minutes !

Est-ce un vrai coup d’arrêt ce soir ?

F.A. : Je ne vais pas vous dire que ce n’est pas grave… C’est très frustrant de manquer de consistance quand on connaît nos standards sur certains matchs et de voir la pauvreté du match de ce soir. Tout le monde doit réfléchir durant ces trois jours avant la réception de Castres. Dans chaque secteur de jeu, tout le monde doit se remettre au niveau.

À chaud, avez-vous déjà des explications ?

F.A. : Je n’ai pas senti de démobilisation cette semaine. On a voulu apporter de la fraîcheur grâce à des changements et de l’énergie pour jouer au maximum les deux compétitions. On a manqué de liant, de combativité collective.

Ce soir, êtes-vous plutôt agacé ou en colère ?

F.A. : Les deux. On ne s’entraîne pas pour participer, mais pour gagner des matchs et des compétitions. On se doit d’être conquérants. Le minimum est de s'y filer ensemble. Ce soir, on ne s’y est pas filés sur le terrain. Encore une fois, je tiens à mettre tout le monde dedans. On n’a pas su faire passer le message dans la semaine. Je suis le premier fautif. Je me pose des questions. Est-ce que l’on ne m’entend pas ? Est-ce que cela ne répond pas dans le groupe ? Le premier fautif, c’est moi. Donc, oui je vais m’agacer différemment cette semaine.