Grosso : "Le même contexte qu’à Bayonne mais avec quelque-chose en plus"

  • Remy Grosso
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  • Bayonne-Clermont
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TOP 14 - L’ailier international s’attend à une chaude réception en Corrèze à l’image du dernier voyage à Bayonne. Pour espérer le même dénouement, Rémy Grosso insiste sur l’importance de mettre les ingrédients qu’il faut dans ce derby, dès l’entame.

Pour vous, que représente ce derby du Massif central ?

Rémy Grosso : Mes premiers derbies ce sont des matches entre le Rhône Sportif et l’ASVEL (sourires). Ce sont les deux clubs de Villeurbanne et moi je jouais au Rhône Sportif. Ça c’est un vrai derby car les deux clubs sont proches.

En étant lyonnais, le derby c’est Lyon-Saint-Étienne ! Mais ce match entre Clermont et Brive reste un derby car on est voisin et on sent que dans la tête des supporters cela compte. Il y a deux ans le derby à Brive avait compté pour les deux clubs. Ce match en 2018 avait été important pour nous et nous avions eu la bonne idée de le gagner.

Car à l’époque, on comptait le moindre point et une défaite nous aurait mis encore plus mal au classement. Cela avait été amer pour eux à Brive, les joueurs avaient été malmenés par leur public… Ils l’avaient mal pris et c’est normal. On s’est quittés dans un contexte particulier il y a deux saisons et là on se retrouve. Il y a un passif et cela va être un contexte particulier là-bas. Cela va être chaud.

Un peu comme à Bayonne mais avec quelque-chose en plus de leur côté car c’est le derby. Ils vont vouloir nous prendre à la gorge directement, c’est logique. On va devoir batailler pour aller chercher quelque-chose de Brive. Les Corréziens veulent que cela soit une fête mais à nous de ne pas être spectateurs.

Les nouveaux ou les joueurs étrangers sont avertis de la valeur particulière de ce match et de son contexte ?

R.G : C’est bien de savoir où on atterrit pour ceux qui ne connaissent pas. Les cadres ont souligné le fait que Brive allait aborder cette rencontre comme un très gros match car ils sont chez eux, pour leur premier match et ils ont besoin de points après deux défaites de rang dont une contre un concurrent direct.

C’est plus le contexte extérieur qui fait que cela va crier et pousser. Le public ne va rien nous laisser et cela influe sur les joueurs et sur les arbitres, on en est conscient. Ils vont s’envoyer car le moindre point compte. Nous avons vécu cela à Bayonne donc on se prépare à ça.

Mais nous sommes plus concentrés sur nous que sur le reste. Le derby est moins exacerbé que par le passé, il y a moins de joueurs du cru, comme pour le derby basque mais on va vite se rendre compte en arrivant au Stadium que pour eux c’est important. Si on n’est pas prévenu on va le sentir.

Comme à Bayonne où les premières minutes ont été compliquées, vous vous attendez à une grosse entame du CAB ?

R.G : On essaye à chaque fois de mettre l’accent sur l’entame car c’est ce qui lance un match. A Bayonne on a réussi à l’emporter malgré une entame ratée mais on va se refocaliser sur les premières minutes car comme les Bayonnais, les Brivistes vont appuyer fort d’entrée.

Si nous ne sommes pas présents, nous n’avons pas envie de courir après le score et de gagner en toute fin de match. On veut prendre le match par le bon bout et cela commence par une grosse entame. On est avertis de toute façon. On va essayer de mettre les mêmes ingrédients, en mieux même, pour ne pas se laisser bouffer.

Bayonne-Clermont
Bayonne-Clermont

Le derby est moins exacerbé que par le passé mais on va vite se rendre compte en arrivant au Stadium que pour eux c’est important. Si on n’est pas prévenu on va le sentir.

Vous avez su laisser passer l’orage à Bayonne pour revenir. On sent quand même beaucoup de sérénité dans ce groupe clermontois. On se trompe ?

R.G : Nous avons fait le dos rond et nous avons réussi à être froids pour revenir petit à petit grâce des pénalités. Nous nous ne sommes pas affolés, on a récolé avant la mi-temps. On s’est rendu coup pour coup, cela s’est décidé dans les dernières minutes mais le groupe est resté soudé.

On n’a pas paniqué, pour progressivement revenir au score. C’est important cette osmose car cela annonce bien la saison. Nous avons des leaders qui gèrent bien les choses et derrière on a plus qu’à s’envoyer, sans se poser de questions.

Gagner à Bayonne pour ce groupe remanié et rajeuni, c’est bien, car le contexte était particulier. Il fallait que l’on fasse bloc et c’est ce que nous avons fait. C’est enrichissant et de bon augure pour la suite. Mais cette sérénité s’entretient à chaque match, il n’y a rien d’acquis. Il faut que tout le monde soit sur le même rythme.

Vous avez l’occasion dimanche de réaliser la passe de trois ?

R.G : On verra dimanche soir, j’espère que ce sera le cas et idéalement on aimerait prendre le maximum de points. On était focalisés sur ces quatre matches. On est à l’étape trois de ce bloc et Brive c’est un très gros morceau.

On se dit que si on met la manière et que l’on s’applique à réaliser ce que l’on sait faire, en progressant tous ensemble, on peut faire quelque-chose. Mais cela va être raide, on ne s’enflamme pas et on n’annonce surtout pas que l’on va gagner à Brive, ce n’est pas le cas du tout.

On va essayer de répondre présent, de faire un bon match et on aura ce que l’on mérite. Si on la chance de prendre des points à Brive, on pourra aborder Pau en se disant que nous avons fait une grosse partie du boulot. Mais on respecte le CAB, on ne s’emballe pas…

Dimanche, Brive inaugure une nouvelle pelouse hybride. Cela change quelque-chose pour vous ?

R.G : Oui car j’ai connu cette pelouse en mauvais état. C’est bien car nous allons peut-être pouvoir mettre un peu plus de volume de jeu et de vitesse. C’est très bien.

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