Un dernier coup de collier pour les Lyonnais

Une nouvelle trêve est en ligne de mire pour les écuries de Top 14 qui ne sont plus sur la scène européenne, et elle est attendue du côté de Lyon. Pas forcément dans le but de se régénérer car les Lyonnais ne cessent de répéter qu’ils se sentent mieux sur le plan physique depuis le début d’année, mais parce que les Rhodaniens savent que c’est un point de passage important dans leur saison. Eux qui se sont déjà mis en mode "phases finales".

Lors de la reprise après les vacances de février, le LOU savait qu’il allait devoir défier Clermont, Castres, Toulon, Toulouse, La Rochelle et donc le Racing ce dimanche. Cette série de six rencontres a toujours été présentée come décisive dans la course à la qualification, car face à des prétendants directs, et le bilan est jusqu’ici positif (14 points). Les Gones ont notamment passé un bonus aux Clermontois et sont allés gagner chez les Toulousains.

Pour Pierre Mignoni, le premier qui lâchera est "fini"

Cet autre rendez-vous à Gerland sera couperet dans une lutte à huit pour six places. Pierre Mignoni répète que "tout va compter, le moindre point. Cela va se jouer à rien. Pour la première équipe qui va lâcher, c’est fini. Tu n’as pas le droit à l’erreur. "Et l’entraineur du LOU balaye d’un coup sec l’idée d’un Racing déjà focus sur son quart européen, "ils doivent prendre des points et on va jouer une très belle équipe qui va vouloir gagner chez nous."

Pas de calculs, du moins la calculette reste dans les tiroirs pour le moment alors que Lyon va ensuite se positionner comme un arbitre dans la course au maintien avec trois duels contre Paris, Oyonnax et Brive. Et ce avant l’ultime rendez-vous face à Montpellier. Néanmoins avec des demi-finales à Lyon, il faut savoir que le club se prépare à toutes les hypothèses allant de la non qualification, jusqu’au barrage à l’extérieur comme à domicile. Tout reste possible.

Ne pas se qualifier serait vécu comme "une défaite"

Sauf que le scénario d’une non qualification serait cette année vécue comme un échec. 10ème à 4 points de la 6ème place la saison dernière en tant que promu, le LOU veut mieux faire. "Qui serait content de ne pas être dans les six ? On a envie d’y être. Ne pas y être serait une défaite. On a envie d’aller loin ensemble et on va peut-être jouer un peu plus relâchés, sûrs de nos valeurs", lance l’ailier Alexis Palisson au nom d’une équipe qu’il dit sans pression.

Ambitieuse mais patiente, cette formation de Lyon était encore en Pro D2 il y a 22 mois ! Mais il est vrai que de tous les candidats, il est peut-être celui qui peut s’avancer le plus libéré. D’autant que "notre jeu est en place, nous nous trouvons bien et on arrive à faire en match ce que l’on travaille à l’entrainement", explique l’arrière Jean-Marcellin Buttin. Après avoir été longtemps cachée, l’ambition est maintenant pleinement assumée dans le Rhône.