L’horlogerie Pienaar a totalement été déréglée

"Si Pienaar pouvait avoir la gastro samedi, ça m’arrangerait… ou même une bonne angine c’est mieux.", Christophe Urios espérait un petit coup de pouce du destin pour ne pas voir Ruan Pienaar fouler la pelouse du Stade de France. Hier soir, le Sud-Africain a bien tenu sa place dans le XV montpelliérain mais il est passé complètement au travers de sa finale.

Étincelant en demi-finale, il a été présenté toute la semaine comme la pièce maitresse du MHR. En conférence de presse, mardi dernier, le manager castrais faisait les éloges du demi de mêlée : "Aujourd’hui, Montpellier est une machine difficile à faire dérailler en partie grâce à lui. Il conduit son équipe à merveille... Il fait déplacer les mecs à droite, à gauche, il ralentit le ballon, il accélère, il joue au pied, il bute. Il a un pouvoir sur cette équipe qui est juste incroyable, en très peu de temps en plus. C’est l’homme essentiel, qui faut réussir à dérégler." Et, les Castrais ont parfaitement réussi à le faire.

Des erreurs inhabituelles

Rapidement, on a senti un Pienaar pas dans son assiette. Tout commençait dès la 4e minute de jeu, l’ancien joueur de l’Ulster a raté une pénalité largement dans ses cordes. 20 minutes plus tard, il trouvait directement la touche, des erreurs inhabituelles pour un joueur de son "standing".

Pour boucler son match catastrophique, il a raté l’immanquable à 40 mètres en face des perches alors que le score était de 13-22 à 13 minutes de la fin. D’habitude si rodée, la machine montpelliéraine a déraillé dans la dernière ligne droite, dans les grandes largeurs. Pienaar se souviendra longtemps de cette soirée du 2 juin 2018, où il a surement réalisé l’un de ses plus mauvais matchs sous le maillot du MHR.

A 36 ans, son avenir s’inscrit en pointillés à Montpellier et il faudra être attentif dans les prochains jours quant à sa situation.

Par Lucas Meirinho