Radradra : "Je n'ai pas planifié de rentrer en Australie"

Semi Radradra, dans quel état d'esprit êtes-vous à l'heure de découvrir Toulon et le Top14 ?

Semi Radradra : Je me sens vraiment bien. Le vol était long, je suis un peu fatigué, mais je suis surtout excité. Je suis honoré, et je sais que je suis un privilégié d'être ici. Mon contrat d'une année plus une en option ? On verra par la suite. Pour l'instant je suis heureux de faire partie de cette équipe. Je me concentre sur cette saison et on parlera du futur plus tard.

La presse australienne vous annonce pourtant de retour à XIII dès la fin du Top14.

S.R. : J'ai signé mon contrat avec Toulon en novembre dernier et je n'ai pas planifié de rentrer en Australie pour l'instant. Les médias australiens sortent pleins de choses, mais la vérité c'est que je suis très heureux, content de faire partie de cette équipe. Je vais tout donner pendant un an et ce sera au club de décider s'il me conserve en fin de saison. A ce moment là, on négociera.

Vous allez également redécouvrir le rugby à XV, après une expérience très heureuse à XIII. Comment l'appréhendez-vous ?

S.R. : Depuis tout petit j'ai grandi avec le XV, avant de passer au XIII. Ça va être compliqué mais, depuis novembre et la signature de mon contrat, je suis impatient de retrouver le rugby à XV. Ça ne va pas être simple, mais au fond de moi, je me sens joueur de XV.

Et pourquoi avoir choisi le RCT plus qu'un autre club ?

S.R. : Je ne me suis pas vraiment posé la question, car Toulon est l'un des meilleurs clubs en Europe, même dans le monde. C'est un club avec une grande histoire, qui a gagné de nombreux trophées, et où Jonny Wilkinson a joué.

De nombreux joueurs Fidjiens brillent tous les week-ends en Top14. Est-ce que ça a influencé votre venue ?

S.R. : Quand je jouais au rugby à XIII, je regardais les fidjiens à XV et je me disais : j'ai envie d'essayer et d'être l'un des meilleurs. Ça ne va pas être facile, il va me falloir beaucoup de travail pour essayer de rentrer dans les plans du staff. Mais il est vrai que de nombreux Fidjiens ont réussi en Top14, et je suis impatient de créer mon histoire avec Toulon.

J'ai toujours joué centre à XV, j'y ai disputé la CDM –20 ans (...) C'est mon poste préféré

Connaissez-vous personnellement certains d'entre-eux ?

S.R. : J'ai joué avec certains Fidjiens du Top14, notamment quand j'évoluais à VII. Mais je ne les ai pas vu depuis très longtemps et j'ai hâte de les retrouver. Je connais notamment Watisoni Votu (Section paloise ndlr), Levani Botia (La Rochelle) et quelques autres. D'ailleurs j'aimerais bien saluer Botia ce week-end (rires).

Vous avez fini la saison le 9 septembre, dans quel état physique êtes-vous ?

S.R. : En effet, j'ai fini la saison il y a un peu plus de deux semaines, alors que la saison avait commencé en novembre... Mais je me sens très bien physiquement.

Connaissiez-vous le Top14 avant de rejoindre Toulon ?

S.R. : Je regardais souvent le Top14 chez moi, en Australie. J'ai remarqué que c'était une compétition très physique, très dure, avec beaucoup de grands joueurs. Il y a des matchs de très haut niveau tous les week-ends.

On vous sait polyvalent centre/ailier. A quel poste voudriez-vous évoluer ?

S.R. : J'ai toujours joué centre à XV, j'ai disputé la CDM –20 ans au centre et j'ai grandi à ce poste là, donc c'est mon poste préféré.

Au centre, vous serez en concurrence avec Mathieu Bastareaud, Ma'a Nonu et Malakai Fekitoa. Qu'est-ce que ça représente pour vous ?

S.R. : C'est un très grand honneur. Ils sont tous internationaux et c'est un privilège pour moi. La concurrence ? Il y en a toujours et ce sera évidemment le cas à Toulon. Mais je vais m'entraîner très dur et essayer de très bien jouer. De toute manière, ce seront les coachs qui décideront à la fin. Mais je suis prêt.

Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti