A quelques secondes près, La Rochelle s'offrait Toulon...

Il aurait pu basculer dans un sens comme dans l’autre ce duel, mais une pénalité de Pierre Bernard sur la sirène (80e) a permis aux Toulonnais d’arracher in extremis les 2 points du match nul. Quelques instants plus tôt, Brock James pensait pourtant offrir la victoire aux Rochelais sur une autre pénalité au terme d’une longue action collective (77e), il n’en fut rien. On a assisté à un véritable chassé-croisé mais aussi à un duel assez terne marqué par de nombreuses approximations de part et d’autre en attaque, ce qui a un peu nui au spectacle.

N’empêche que les Rochelais sont toujours invaincus à Marcel-Deflandre avec un bilan de 2 nuls (Clermont et Toulon) pour deux succès (Lyon et Bayonne) et cela leur permet de prendre la tête du classement, au moins provisoirement. De cette rencontre, il ne fallait surtout pas rater les derniers instants car on est longtemps resté sur notre faim avant d’avoir de quoi se mettre sous la dent. Quant à savoir qui aura le plus de regrets entre Maritimes et Varois, ce seront les premiers nommés car ils sont passés tout près d’un autre gros coup.

Retière en chef d’orchestre

Pour ce faire, ils ont pu compter sur Arthur Retière. À tout juste 19 ans, le demi de mêlée a pris le jeu à son compte et a constamment cherché à animer. La preuve sur l’essai du Stade rochelais où il réalisa un déblayage rapide qui permit le renversement et d’exploiter un surnombre au large ; Brock James effectua la sautée et Steeve Barry concluait (68e, 14-14). Oui, à ce moment là, les Maritimes étaient menés. Josua Tuisova était passé par là permettant une relance au bout de laquelle Matthew Carraro se muait en finisseur (52e, 9-11).

Le talent d’Arthur Retière a aussi mis en évidence les difficultés dans le camp adverse d’un autre espoir, Anthony Belleau. L’ouvreur a déjà soufflé ses 20 bougies mais faute d’avoir eu la moindre influence sur le jeu de son équipe et défaillant sur ses coups de pied, il a dû céder sa place à la pause à Pierre Bernard. C’est à ce moment précis que le RCT a donné davantage de fil à retordre alors que les Toulonnais étaient à la peine, notamment en touche. Ils vont donc se satisfaire de ce nul décroché sans le Japonais Ayumu Goromaru, pas entré en jeu.