Le maintien ? Le Stade français l’a dans un coin de la tête…

  • Le Stade français de Pascal Papé va jouer le maintien en cette fin de saison - Février 2016
    Le Stade français de Pascal Papé va jouer le maintien en cette fin de saison - Février 2016
  • Julien Tomas, demi de mêlée du Stade français
    Julien Tomas, demi de mêlée du Stade français
  • Geoffrey Doumayrou (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
    Geoffrey Doumayrou (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
Publié le
Partager :

TOP 14 - Alors que la qualification pour les phases finales du Top 14 semble compromise, le Stade français doit désormais regarder derrière lui, vers le maintien. Mais le club parisien, Champion de France en titre, a-t-il les ressources mentales pour se vider sur le terrain ?

Vers où regarder ? Vers cette 6e place, aujourd’hui occupée par Montpellier (41 points) et qui fuit inexorablement le Champion de France ? Ou vers cette 13e place (Agen, 15 points) qui menace un peu un plus la formation de Gonzalo Quesada depuis son dernier faux pas à domicile, le troisième de la saison, contre Grenoble (18-33) ? L’hésitation n’est plus vraiment d’actualité. Tous les propos des joueurs du Stade Français sont aujourd’hui habités par cette survie en Top 14.

Cette 13e place fait peur, reconnaît le demi de mêlée Julien Tomas. Franchement, on est un peu dans le néant. On avait l’habitude de jouer le haut du tableau et là on se retrouve à jouer un maintien. On va voir quelles sont les ressources mentales du groupe. Je ne sais pas trop comment on va réagir. C’est un peu le trou noir cette question. Se vider quand on joue pour les 6 premières places et se vider quand on joue le maintien, ce n’est pas le même état d’esprit.

Julien Tomas, demi de mêlée du Stade français
Julien Tomas, demi de mêlée du Stade français
On est un peu dans le néant. Le maintien, c’est un peu le trou noir cette question. Je ne sais pas comment on va réagir… (Julien Tomas)

Cette contre-performance de trop à Jean-Bouin a un peu plus durci l’autocritique des joueurs. Déjà alertés face à Brive après une première période catastrophique, les Parisiens ont encore failli dans l’engagement. On se trahit. On ne met pas l’envie, soufflait le trois-quarts centre Geoffrey Doumayrou à l’issue du dernier match. On ne met rien. On est fainéants, on ne se déplace pas. En défense, on n’a pas envie. On se ment. On est des pipes. Un sentiment de tension partagé par Alexandre Flanquart. On ne va pas se féliciter de nos derniers matches, avoue le deuxième ligne international. Il y a eu des mots durs mais c’est la moindre des choses. C’est assez pesant.

Mais n’allez pas croire qu’un conflit menace la vie du groupe. A la fin des entraînements, la même camaraderie raccompagne les joueurs vers les vestiaires. On ne vous cache rien, souligne Gonzalo Quesada. Si on avait de gros soucis en interne, on ne serait pas onzièmes avec un minimum d’harmonie et d’engagement pour essayer de s’en sortir. Personne ne se prend pour d’autre. Personne ne dit "ce n’est pas de ma faute…" On fait front pour se prouver que plus il y aura de difficultés, moins on lâchera.

Geoffrey Doumayrou (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
Geoffrey Doumayrou (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
On se trahit. On ne met pas l’envie. On est fainéants, on ne se déplace pas. On est des pipes. (Geoffrey Doumayrou)

Le Directeur Sportif du Stade français saura très vite, dès samedi sur la pelouse du Hameau à Pau (18h30) si son équipe a le caractère pour lutter dans l’adversité. D’autant que les Palois, qui titillent les Parisiens au classement (12e à deux points), restent sur une défaite à domicile contre l’UBB (3-15) après leur retentissant exploit à Montpellier (16-19). Ils seront morts de faim, prévient Alexandre Flanquart. Mais on n’imagine pas perdre à Pau. Le maintien, on l’a dans un coin de la tête.

Si les Champions de France s’appuieront vraisemblablement sur les titularisations d’Alexandre Flanquart, Antoine Burban, Jules Plisson, Djibril Camara ou bien encore Hugo Bonneval, ils devront en revanche remplacer leur habit de lumière par le bleu de chauffe. On sait très bien que Oyonnax et Agen ne vont rien lâcher. Il va falloir qu’on se mette dans la peau d’une équipe qui joue son maintien, insiste Gonzalo Quesada. C’est avec cette humilité qu’on pourra se sauver...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?