À l’heure des retrouvailles avec Urios, Oyonnax a bien changé

  • Oyonnax face à Bordeaux Bègles - le 29 septembre 2015
    Oyonnax face à Bordeaux Bègles - le 29 septembre 2015
  • Christophe Urios (Castres) face au Stade toulousain - le 5 septembre 2015
    Christophe Urios (Castres) face au Stade toulousain - le 5 septembre 2015
  • Regis Lespinas (Oyonnax) face à Clermont - le 5 septembre 2015
    Regis Lespinas (Oyonnax) face à Clermont - le 5 septembre 2015
Publié le Mis à jour
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RUGBY - Qu’on le veuille ou non, ce duel entre Castres et Oyonnax est associé au personnage de Christophe Urios qui a façonné pendant huit ans l’USO avant de prendre les rênes du CO. Ce vendredi, c’est à Pierre-Antoine qu’auront lieu les premières retrouvailles. À Oyo, on est bien déterminé à montrer que l’équipe a continué de grandir et que le deuil est fait, malgré une certaine émotion.

Ce vendredi à 20h45, au moment de débuter le match, les nouveaux venus n’auront pas à l’esprit qu’ils sont en train d’affronter l’équipe dirigée par celui qui a grandement contribué au fait qu’ils peuvent jouer en Top 14 avec le maillot de l’USO sur le dos. Ils seront concentrés sur la rencontre et le fait de devoir rattraper une défaite concédée à domicile face à Clermont qui met déjà une petite épine dans le pied des Oyomen.

Ils penseront aux consignes, au fait que la défense oyonnaxienne va devoir se mettre au niveau, que le collectif devra se montrer meilleur et que la mêlée va devoir se reprendre. Ils sauront aussi qu’ils pourront s’appuyer sur une attaque et des ballons portés plus efficaces. Les anciens, eux, auront également le plan de jeu dans la tête mais dans un coin, ils ne pourront occulter le fait qu’ils affrontent celui qui leur a fait passer un cap.

Christophe Urios (Castres) face au Stade toulousain - le 5 septembre 2015
Christophe Urios (Castres) face au Stade toulousain - le 5 septembre 2015

Des entraineurs qui ont souffert de la comparaison

Christophe Urios, Joe El Abd et Frédéric Charrier entrainent aujourd’hui le club tarnais alors qu’Olivier Azam, Pascal Peyron et Stéphane Glas ont pris les commandes de la formation de l’Ain. Ces trois là savaient qu’ils devraient vivre avec cette ombre et même s’ils ont rapidement cherché à s’en défaire, ce n’est pas une tache facile surtout dans l’adversité. S’ils ne regrettent absolument pas leur choix et ont rapidement imposé leur patte, le trio a mal vécu les comparaisons incessantes et les doutes qui planaient parfois.

Le "c’était mieux avant" s’est fait entendre mais on pourrait presque le comprendre. Des habitudes ont été bousculées – surement pour le bien de tous – et la volonté d’imposer une nouvelle vision a parfois dérangée certains. Mais s’ils perpétuent les traditions qui font les valeurs de l’USO et du territoire, ils pourront réussir dans le Haut-Bugey.

Lespinas: "On n’a rien à lui prouver"

Ce jeu si nouveau qu’Oyonnax met en place, il est en grande partie dû à la nouvelle pelouse synthétique de Mathon et le changement apparaît logique. Du côté de Castres, il y a également un nouveau style perceptible. Cela ressemble un petit peu à ce que l’on avait l’habitude de mettre en place l’année dernière. Il y a forcément des similitudes parce qu’il a sa sensibilité sur le jeu, confie Régis Lespinas. L’ouvreur insiste et prévient, on est là aussi avec quelque chose et on a un projet de jeu qui est intéressant à mettre en place. Ce n’est pas lui [Christophe Urios] qui joue (rires). On n’a rien à lui prouver ! On a encore du boulot à faire, à nous d’aller là bas pour proposer quelque chose de cohérent.

Regis Lespinas (Oyonnax) face à Clermont - le 5 septembre 2015
Regis Lespinas (Oyonnax) face à Clermont - le 5 septembre 2015

Quant à Marc Clerc, qui avoue avoir scruté la mêlée castraise, il note que dans les mouvements de jeu, on retrouve quelques similitudes. Cependant, le pilier ne croit pas que cela aura quelconque influence. Sur quelques points, Christophe [Urios] connaît bien quelques joueurs qui jouent ici et nous on connaît un peu son tempérament et son style de jeu mais cela reste une partie de rugby. On connaît les patrons d’équipe donc on sait à quoi s’attendre mais ils nous connaissent bien aussi donc cela va être un peu particulier. De la particularité de part le contexte, mais surtout de l’enjeu pour l’USO. On a besoin d’aller chercher des points à l’extérieur vu le déficit que l’on a eu à la maison, rappelle t-il.

Clerc: "Je lui dois pas mal de choses"

Les retrouvailles sont d’ailleurs quelque peu gâchées puisque l’on n’assistera pas au duel qui aurait pu être passionnant entre les deux amis que sont Marc Clerc et Antoine Tichit. Ce dernier est blessé tout comme Benjamin Urdapilleta. C’est peut-être mieux pour la télé que l’on ne soit pas l’un en face de l’autre, plaisante le pilier oyonnaxien.

Du coup, cela a moins chambré cette semaine. Il y a aura néanmoins de l’émotion une fois le match passé car Marc Clerc doit beaucoup à Christophe Urios. Je l’ai eu quatre saisons donc on a eu une histoire en commun. Ça ne laisse pas de marbre. Il est venu me chercher en Fédérale 1, m’a fait confiance, m’a fait jouer assez rapidement en Pro D2, m’a installé au poste et m’a fait évoluer sur l’attitude au poste et du joueur professionnel. Je lui dois pas mal de choses. Il ne lui fera cependant pas de cadeau pendant 80 minutes ce vendredi.

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