Grenoble: Le président Chérèque opposé à une réduction de l'élite à douze clubs

On connaît le problème des années Coupe du monde. Déjà le calendrier du Top 14, en année normal, c’est un calendrier qui est difficile parce qu’on démarre plein pot au mois d’août, on joue à peu près jusqu’à la tournée d’automne, en novembre. Après, c’est un calendrier gruyère. En ce moment, on le voit bien, on joue tous les quinze jours. En année de Coupe du monde, c’est encore pire. On va jouer avant la Coupe du monde, s’arrêter un mois pendant la phase préliminaire et on va jouer lors de ses phases finales. On va s’arrêter encore trois semaines en janvier-février. Le rugby français va être sur le pont du 22 août (2015, première journée du Top 14) au 24 juin (2016, date de la finale du Top 14). C’est énorme. Il y a vraiment une réflexion à avoir là-dessus. Les solutions toutes faites que certains proposent en disant qu’il faut passer à douze ne sont pas des solutions. Je n’y suis pas du tout favorable.

Et de continuer son propos: C’est facile de dire ça quand on est sûrs d’être dans les douze. Et aujourd’hui, il faut bien voir le rapport de la DNACG. L’économie du Top 14, même si c’est un championnat très médiatisé qui attire des vedettes, est encore fragile. Deux matches à domicile en moins pour un club, ça peut être problématique. Et puis à ma connaissance, les Anglais réfléchissent à passer à 14, le Super Rugby va passer à 18. En Super Rugby, ils jouent de février-mars jusqu’en août. Ils ont un championnat qui est plus concentré sur une période de temps. Il y a peut-être une réflexion à avoir sur l’harmonisation des calendriers entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud. En France, le rugby a toujours été un sport d’hiver. Est-ce que c’est une bonne chose ? Là, c’est une réflexion de long terme, je pense.