Quesada: "A Toulouse, je m’attends à une réaction de bête blessée…"

C’est le match des extrêmes. D’un côté, le Stade français (3e), récent vainqueur de la Rochelle avec le bonus offensif pour son match référence du début de saison. De l’autre, Toulouse (13e), accablé par une série de cinq défaites consécutives. Samedi soir à Ernest-Wallon (20h45), Paris aura l’occasion d’aggraver les doutes haut-garonnais. A moins que… "C’est sûr qu’ils ne sont pas au top en ce moment mais je ne sais pas si c’est forcément le bon moment pour y aller, confie le trois-quarts centre Geoffrey Doumayrou. Leur série de cinq défaites va bien s’arrêter à un moment donné. Ils ont un bel effectif et rugbystiquement, ils réalisent de beaux enchaînements. C’est une belle équipe même si c’est irrégulier. On va quand même essayer de ramener des points. On y va pour faire quelque chose et rester dans notre philosophie de jeu. J’espère que l’on va voir que notre équipe est désormais consistante."

Nicolas: "On n’ira pas décontractés sinon on va s’en prendre cinquante"

Mis en échec ces cinq dernières saisons en terre toulousaine, Paris a trop souvent subi la furia des Rouge et Noir pour succomber à l’excès de confiance. "Je me fais du souci quand je vois l’expérience des Toulousains, insiste le directeur sportif Gonzalo Quesada. Je m’attends à une réaction d’amour-propre très forte, de bête blessée, très agressive, qui va défendre son territoire. Ce serait un manque d’humilité de notre part d’annoncer qu’on va là-bas pour gagner. On a vraiment insister sur les bases et notamment être solide en défense." Avant de retrouver le Racing-Métro 92 la semaine prochaine, le Stade français a bien en tête la succession de ces deux rencontres qui, la saison passée, avait terrassé ses chances d’accéder aux phases finales. "On en garde un mauvais souvenir, avoue le technicien argentin. Il y a certainement un peu d’appréhension."

La Capitale contre le Capitole ! Si l’opposition entre les deux Stades a animé les années 2000, ce Classico n’a plus la même saveur. "Ce sont deux équipes avec une énorme histoire et énormément de titres, rappelle Quesada. Il y a beaucoup de fierté à porter ces maillots mais je ne sais pas si la notion de Classico parle vraiment aux joueurs." Loin des chamailleries de l’ère Max Guazzini, cette rencontre est surtout l’occasion de voir Paris signer une troisième victoire à l’extérieur après Castres et Toulon. "Il y a un vrai coup à faire mais on sait très bien que le pire c’est d’être piqué et les Toulousains sont vraiment touchés, souligne le troisième-ligne Sylvain Nicolas. Je ne sais pas quand ils relèveront la tête mais il ne faudrait pas que cela arrive ce week-end. C’est sûr qu’ils ont davantage de pression que nous. Mais on n’ira pas décontractés sinon on va s’en prendre cinquante. Si on les laisse faire une bonne entame de match, j’ai bien peur que cela se passe très mal pour nous. Il faut faire une belle prestation pour ne pas se prendre une branlée (sic)."