Rivière: "Des choses m'ont déplu..."

Par Rugbyrama
  • François Rivière - Perpignan - 2013
    François Rivière - Perpignan - 2013
  • François Rivière - Perpignan - Juillet 2013
    François Rivière - Perpignan - Juillet 2013
Publié le Mis à jour
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Le président de Perpignan, François Rivière, n'a pas apprécié certains comportements et l'a fait savoir. Comme ceux de Guitoune et Boudjellal. Et si l'Usap évoluera en Pro D2 l'an prochaine, il estime "qu'il serait indigne de baisser les bras".

Comment se sont passées les minutes qui ont suivi le coup de sifflet final ?

François RIVIERE: Il y avait énormément de tristesse dans les vestiaires, de l’émotion, des larmes mais j’ai fait un discours aux joueurs en leur assurant que nous allions tout faire pour réunir un des plus gros budgets de Pro D2, probablement autour des 10 millions d’euros pour se donner les moyens de remonter le plus vite possible en Top 14.

Avec qui allez-vous repartir en Pro D2 ?

F.R: Je tiendrai une conférence de presse mercredi au cours de laquelle je lèverai le voile sur le nouvel organigramme du club. Quant aux joueurs il est trop tôt pour en parler. Mais des choses m’ont déçu ; je peux comprendre que des internationaux souhaitent quitter le club pour préparer au mieux la Coupe du Monde 2015 mais la manière n’est pas élégante : c’est un exemple parmi d’autres mais depuis 15 jours je n’ai pas eu de nouvelles de Sofiane Guitoune pour qu’il infirme ou confirme la rumeur qui l’envoie à Bordeaux. De même je n’ai pas trouvé très élégant la manière de faire de Mourad Boudjellal qui dix minutes après le coup de sifflet final annonçait l’arrivée de Romain Taofifenua au RCT… Nous sommes dans un monde professionnel et chacun pousse ses pions mais je n’aime pas cette façon de faire.

Pensez-vous pouvoir conserver certains cadres ?

F.R: Dans les prochaines heures nous allons en discuter avec un noyau de quelques joueurs que nous aimerions conserver. J’ai pu m’entretenir avec Bertrand Guiry notamment et même s’il ne m’a assuré de rien il a eu des propos rassurants et j’espère qu’il voudra faire partie de ce projet. Pour ne citer que lui, il fait partie de ces joueurs sur lesquels on compte s’appuyer pour transmettre l’ADN de ce club.

Il serait indigne de baisser les bras

Lorsque vous avez pris la présidence le club était en difficultés financières. Finalement cette relégation n’est-elle pas un mal pour un bien et l’occasion de tout reconstruire depuis la base avec vos méthodes ?

F.R: Peut-être car on ne peut pas toujours se retrancher derrière la malchance pour expliquer les mauvais résultats. Ça a été la teneur de mon discours après le match: il m’appartient d’analyser ce qui n’a pas fonctionné et ne pas se réorganiser en conséquence serait nier l’évidence. Deux exemples: nous avons le sentiment dans la saison que cette équipe avait décroché physiquement dans les vingt dernières minutes de ses matchs sans compter que nous avons eu un nombre de blessés très important. Quant aux joueurs, individuellement ils sont tous au niveau mais très régulièrement nous avons déploré un manque de liant dans le groupe. Il faut comprendre pourquoi. Alors oui il est parfois plus simple d’imposer une réforme lourde après un échec.

On devine que cette relégation ne saurait avoir raison de votre implication…

F.R: Absolument car il serait indigne de baisser les bras. Je me bats parce que Perpignan a une âme forte et que je m’insurge contre ceux qui pensent que le rugby n’a sa place que dans les grandes villes riches. J’ai parlé à quelques supporters de l’Usap après le match à Clermont et rien que pour eux, il est inconcevable de renoncer.

François Rivière - Perpignan - Juillet 2013
François Rivière - Perpignan - Juillet 2013
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