Andreu : "On n'a que ce qu'on mérite"

Par Rugbyrama
  • Marc ANDREU - 18.09.2010 - Castres
    Marc ANDREU - 18.09.2010 - Castres
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Castres a réalisé la performance la plus aboutie de sa saison en décrochant le bonus offensif face au Stade français (34-12). L'ailier international du CO, Marc Andreu, confirme que l'équipe tarnaise n'avait jamais réussi à bien jouer durant 80 minutes et que les trois-quarts ont haussé leur niveau.

Castres a gagné contre Paris avec la manière, et un point de bonus offensif en prime... S'agit-il du meilleur match de la saison du CO, d'un match référence ?

Marc ANDREU: Sur 80 minutes, sûrement. Depuis le début de la saison, nous avons peut-être produit des séquences de meilleure qualité. Mais jamais nous n'étions parvenus à garder ce niveau pendant un match entier. Cela nous avait d'ailleurs coûté cher lors de nos derniers matchs, à Bayonne et Cardiff notamment, où nous nous étions inclinés dans les dernières minutes parce que nous avions mal géré ces fins de match.

Or, contre Paris, c'est justement sur la dernière action que vous obtenez le bonus...

M.A: C'est cela. Nous avons su puiser au plus profond de nos ressources. Qui sait ? Cela peut être un déclic.

On a ressenti à travers ce match que votre équipe avait quelque chose à prouver aux yeux du rugby français...

M.A: On a effectivement pu entendre avant le match, dans les média, que nous n'étions pas franchement concernés par la qualification. Ou, plus exactement, on parlait de tout le monde sauf de nous. Effectivement, nous avions à coeur de prouver que nous étions capables de nous mêler à la lutte pour la qualification. Je ne prétends pas que nous allons nous qualifier, mais nous voulions montrer que ce n'était pas impossible...

Et cette fois, les trois-quarts se sont hissés au diapason de vos avants.

M.A: Nous avons un pack très performant. Depuis le début de la saison, nous nous appuyions beaucoup dessus, peut-être par facilité. Du coup, nous avions peut-être perdu le pétillant qui était le nôtre la saison dernière. Or, contre Paris, tout le monde a joué sa partition.

Reste à reproduire le même genre de prestations à l'extérieur...

M.A: Exactement. Le plus dur est désormais devant nous. Nous n'avons toujours pas gagné hors de Pierre-Antoine, et pour nous qualifier, il faudra bien obtenir quelques victoires à l'extérieur... Il ne reste plus que quelques journées, il n'y a donc pas à calculer. Nous devrons jouer tous les matchs pour les gagner.

A titre personnel, vous avez inscrit le deuxième essai, êtes à l'origine du premier. On vous a retrouvé dynamiteur, franchisseur. Comme quoi, vous avez plutôt bien digéré votre non-sélection pour le Tournoi...

M.A: Je suis de ceux qui pensent que l'on n'a que ce que l'on mérite. Je n'ai pas été performant lors des matchs qui ont suivi la tournée de novembre. Or, un joueur qui n'est pas performant avec son club n'a rien à faire en équipe de France. Je n'ai qu'une chose à faire, c'est travailler pour retrouver mon meilleur niveau.

Vos statistiques sont pourtant semblables, et même meilleures, que celles de la saison dernière (6 essais contre 5 l'an dernier à la même époque)... Avez-vous conscience d'avoir évolué un ton en-dessous du niveau requis pour figurer parmi les Bleus ?

M.A: Peut-être n'ai-je pas toujours évolué à mon meilleur niveau... Je suis aussi plus attendu que la saison précédente. Cela me cause peut-être préjudice à titre personnel, mais si j'attire plusieurs défenseurs, ce sont mes partenaires qui en profitent... Tant que l'équipe gagne, tant mieux.

Cela confirme que la deuxième saison au plus haut niveau est souvent la plus dure...

M.A: C'est tout à fait vrai, et je le mesure chaque week-end. Dès que j'ai le ballon, mes adversaires me laissent moins d'espace et sont plus concentrés que la saison dernière. C'est à moi de trouver les solutions pour être meilleur encore, de redoubler d'efforts, de concentration, de vitesse.

De quel oeil regarderez-vous le match d'ouverture contre l'Ecosse ?

M.A: Ne pas figurer en équipe de France ne n'empêche pas d'être Français. Je serai évidemment le premier supporter des Bleus, sans haine ni arrière-pensée vis-à-vis de mes concurrents.

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