Toulon : Saint-André ne comprend pas

Tout le staff technique de Toulon s'est levé d'un seul homme, bras au ciel, réclamant une pénalité pour un plaquage jugé haut par les Varois dans les dernières secondes d'une rencontre tendue. Finalement, l'arbitre n'a rien signalé et le RCT s'est incliné sur la pelouse du Racing-Metro, empochant tout de même un point de bonus défensif qui permet au club de s'accrocher à la sixième place.

"On veut de la cohérence"

Seulement le scénario du match a laissé un goût amer aux Toulonnais et notamment à Philippe Saint-André qui n'a pas apprécié les coups de sifflets intempestifs contre ses protégés : "Le problème, c'est que quand tu joues un match de haut niveau comme ça avec deux équipes pourtant disciplinées et que ça fait quinze pénalités à cinq (pour le Racing, N.D.L.R.), ce n'est pas possible. C'est difficile de faire match nul. On veut de la cohérence". L'arbitrage de M. Marchat a été clairement mis en doute. Mais Pierre Berbizier, le patron sportif du Racing avait aussi son avis sur la question : "Les dix dernières minutes de la première mi-temps ont sans doute marqué les Toulonnais. Sept pénalités dans les cinq mètres, peut-être que ça aurait mérité un essai de pénalité". Au petit jeu d'un prêté pour un rendu, les dommages collatéraux ont finalement été minimes. Toulon ne peut contester qu'un point de déficit et le fait de ne pas être décroché au classement est réconfortant.

Évacuer la frustration

La frustration de ce déplacement dans les Hauts-de-Seine doit maintenant être évacuée le plus rapidement possible pour se projeter vers la rencontre face au Munster, ce dimanche à Mayol. Philippe Saint-André avait pourtant des craintes : "Je sors d'un vestiaire triste, dépité et dégouté. Les joueurs ne comprennent pas". L'importance du prochain match devrait aider à panser les plaies, car le RCT, néophyte sur la scène européenne, peut éliminer un monstre de la scène européenne. Une province irlandaise, double vainqueur de l'épreuve, qui a toujours réussi à se qualifier pour les quarts de finale depuis 1998. C'est donc un défi immense qui attend les Varois.