Paris sans convaincre

Par Rugbyrama
  • Leguizamon - Mars 2011 - Stade français
    Leguizamon - Mars 2011 - Stade français
Publié le Mis à jour
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Paris a éprouvé toutes les difficultés du monde pour venir à bout d'Agen qui a crânement joué sa chance (22-18). Une semaine après le revers à domicile devant Perpignan, le Stade français a prouvé qu'il était encore convalenscent. Agen est tout satisfait d'avoir accroché le bonus défensif.

Les Agenais étaient venus réaliser un coup à Charléty, et force est de constater qu'ils n'étaient pas loin de le réussir. Les hommes de Christian Lanta repartent effectivement avec un bonus défensif bien mérité (18-22), mais peuvent nourrir quelques regrets, puisqu'ils avaient le score en leur faveur à encore dix minutes du terme de la rencontre (18-15). Alors que les Parisiens n'avaient plus rien à jouer, l'on pouvait s'attendre à une partie ouverte avec quelques envolées, mais les spectateurs, venus peu nombreux n'ont pas été gâtés par le spectacle offert par les protagonistes. Les défenses prenaient très vite le pas sur les rares velléités offensives de part et d'autre, plus souvent d'ailleurs l'oeuvre de coups d'éclat parisiens.

Et dans ce registre, un homme tirait son épingle du jeu: Jean Monribot. Le troisième-ligne du SUA était cet après-midi au four et au moulin, tellement qu'il en fut sanctionné à plusieurs reprises, dont une lui coûtait un carton jaune au plus mauvais moment et dans la plus mauvaises des positions. A cinq mètres de sa ligne d'en-but et alors que les deux équipes étaient à égalité, ce dernier laissait ses coéquipiers à 14 (12-12, 50e). Une supériorité dont les Parisiens avaient les pires difficultés à mettre à profit, puisque même si Dupuy passait trois points deux minutes plus tard, Barnard lui répondait dans la foulée, et au terme de ces dix minutes, les équipes étaient toujours dos à dos.

Barnard-J. Dupuy, même combat

Pour voir évoluer le score, il fallait donc s'en remettre aux buteurs des forces en présence. Dans cet exercice, le demi d'ouverture agenais et le demi de mêlée parisien excellaient tout deux. Avec un 100% - dont deux drops - Conrad Barnard bonifiait toutes les bonnes situations du SUALG qui n'avait quasiment jamais été en mesure de franchir la ligne de but su Stade Français. Julien Dupuy, lui, convertissait des pénalités qui faisaient suite à des situations chaudes en faveur des Parisiens, et les écarts ne gonflaient donc pas (+6 en faveur des Agenais fut le plus gros écart). Avec un seul échec pour ces deux hommes, la principale satisfaction de la journée se situait bel et bien dans la réussite des buteurs, et pas nécessairement dans le jeu au pied de Lionel Beauxis, qui par deux fois, envoyait le ballon hors des limites du terrain.

Le retour gagnant de Mauro Bergamasco

La différence, puisque les Franciliens l'ont emporté, s'est finalement faite grâce aux hommes forts du pack du Stade Français. Alors que les Agenais venaient d'infliger une petite reculée en mêlée fermée aux troupes de Leguizamon, les visiteurs craquaient complètement dans ce domaine, et la punition tombait à dix minutes du coup de sifflet final. Les Parisiens avaient senti le vent tourner, et grâce à un excellent pressing et une conquête défensive extrêmement performante récupéraient coup-francs, pénalités et autres sanctions, toutes transformées en mêlées. Et l'épreuve de force accoucha donc du seul essai de la rencontre.

Les Agenais mis au supplice se relevaient une nouvelle fois devant leur ligne, et pendant que M. Gaüzère tendait le bras, Mauro Bergamasco saisissait un ballon pas bien maîtrisé par son troisième-ligne centre pour aller marquer l'essai salvateur. Rodrigo Roncero, auteur de la quasi-totalité du match à gauche, et les siens pouvaient alors se congratuler et tenir les derniers instants de la rencontre défensivement pour décrocher un succès, pas immérité, mais certainement pas triomphal. Juste de quoi relever la tête et se faire du bien moralement après le revers concédé la semaine dernière devant Perpignan. Les Agenais, après la belle démonstration face à Montpellier confirment leur potentiel à rivaliser, même à l'extérieur, et obtiennent donc un point de bonus qui pourrait peser lourd à l'heure de faire les totaux.

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