Paris est redescendu sur terre

Par Rugbyrama
  • Pascal PAPE - 27.01.2011 - Stade Francais
    Pascal PAPE - 27.01.2011 - Stade Francais
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Sévèrement défait par une impressionnante équipe de Castres (34-12), le Stade français a vu sa belle série et sa remontée au classement brutalement stoppées, jeudi soir. La qualification reste possible mais les Parisiens devront se surpasser pour revenir au sein du peloton de tête du championnat.

Invaincu depuis sept rencontres, auteur d'une superbe remontée en Top 14, numéro 1 du Challenge européen, le Stade français est arrivé dans le Tarn, ce jeudi, avec une grande confiance et l'intention de réaliser l'exploit. Les Parisiens en avaient même esquissé les contours : "Notre objectif est de rentrer dans les six dès ce week-end", déclarait ainsi Michael Cheika en début de semaine. "Nous devons réussir un coup ou deux à l'extérieur", avait repris son deuxième ligne international, Pascal Papé.

Mais jeudi soir, les espoirs des soldats roses se sont violemment fracassés au contact de la solide et maître équipe du Castres olympique, auteur de sa meilleure prestation de l'année. Les Parisiens ont subi à Pierre-Antoine leur deuxième plus sévère défaite cette saison après la claque reçue à Clermont (27-3, le 30 octobre). Encore à portée du CO au moment de rejoindre les vestiaires (16-9), les protégés de Michael Cheika ont totalement craqué en deuxième période devant l'intensité et la pression imposées par les Tarnais. Privés de ballon, réduits à quatorze pendant dix minutes suite au carton jaune de Beauxis (45e), les partenaires de Mathieu Bastareaud n'ont pas pu rivaliser. Le manager australien, fataliste, pouvait seulement admettre, au coup de sifflet final, la supériorité de cet adversaire direct pour la qualification: "Nous avons été dominés dans le combat et la lutte physique. L'équipe avait beaucoup d'envie mais elle n'a pas bien joué. Seule notre conquête a en fait été performante".

L'arbitrage en cause

Mais la rancoeur du technicien parisien se tournait pas uniquement vers la prestation mitigée de ses joueurs. Son oeil noir se tournait aussi en direction du corps arbitral: "Nous avons perdu le match tout seul, alors je ne veux pas m'en servir comme d'une excuse. Mais nous n'avons pas pu développer notre jeu car les rucks n'étaient pas du tout arbitrés, en tout cas pas de la même manière pour les deux équipes. L'arbitre nous a même forcés à jouer à treize en fin de rencontre pour que Castres marque son troisième essai. L'équipe n'a pas pu repartir avec un point de bonus défensif et le CO en a, lui, pris cinq. Or, chaque point va compter en fin de saison..."

Encore marqué par cinq dernières minutes particulièrement houleuses – règle de carences incomprise et altercation avec le quatrième arbitre – Michael Cheika ne parvenait pas à contenir sa frustration. Mais au moment de se projeter sur le sprint final de cette saison, le manager retrouvait ses esprits et relativisait ce revers: "L'équipe restait sur une bonne série mais ne pouvait pas continuer à progresser éternellement, surtout avec un effectif aussi réduit. Notre progression est un peu cassée mais le groupe va reprendre sa marche en avant. En tout cas, personne n'est abattu." Pas abattu peut-être mais au pied du mur incontestablement. Car avec six points de retard sur Castres, le Stade français, neuvième, a vu sa marge de manoeuvre se réduire comme peau de chagrin...

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