Le Stade français d'un souffle

Par Rugbyrama
  • Top 14 Paris Stade français Toulon Bastareaud
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Publié le Mis à jour
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Pour son premier match de la saison au Stade de France, Paris s'est imposé de justesse devant Toulon (22-15). Les hommes de Cheika ont dû attendre les dernières minutes pour faire la différence grâce à Phillips. Toulon ramène un bon point de bonus défensif dans le sillage de son ouvreur Wilkinson.

Les Parisiens s'imposent donc dans la plus grande des douleurs face à un RCT valeureux mais visiblement émoussé. Menés à encore dix minutes de la fin, les hommes de Cheika s'en sont remis à un paquet d'avants conquérant et un Ollie Phillips toujours aussi virevoltant, inscrivant le seul essai du match sur un beau service de Beauxis dans la course (72e). Avant ça, Wilkinson affrontait bilatéralement Beauxis -de loin- et Dupuy -de près- dans les tentatives de tirs au but. Quinze points pour l'artilleur anglais contre douze au duo français. Le jeu ne s'est que très rarement emballé, si ce n'est par quelques éclairs individuels signés Wulf ou Contepomi côté varois, ou Rodriguez-Gurruchaga pour les hommes de la capitale.

Dominateurs en mêlée fermée, les Toulonnais en ont bien profité, mais visiblement pas suffisamment pour l'emporter ; alors que dans le jeu, les Parisiens, autour d'un Szarzewski qui n'avançait pas toujours, mais en permanence bien placé, semblaient mieux structurés. Un jeu à une passe durant toute la première période, et une recherche du défi permanent. C'est d'ailleurs à ces occasions que Dupuy pouvait faire enfler le tableau d'affichage local.

La pluie, la grêle et un final haletant !

Menés de six points à la mi-temps, les Toulonnais profitaient grandement d'une stupide faute de Bastareaud qui écope en même temps d'un carton jaune. La supériorité numérique permettait aux Varois et à Wilkinson, pas toujours brillants dans le jeu, de revenir à hauteur dans un premier temps, puis, malgré le retour du centre français, de prendre l'avantage grâce à un drop magistral de l'ouvreur anglais. Le match aurait pu basculer quelques minutes avant, lorsque les deux talonneurs en venaient non pas aux mains, mais aux têtes, Dimitri Szarzewski balançant la sienne un peu plus que ne le fit Genevois. Mr Gaüzère, bien clément, rappellait simplement les deux acteurs à l'ordre, alors qu'une sanction n'aurait pas paru déméritée. D'ailleurs, la poignée de mains n'a pas été des plus franches entre les deux hommes...

Sous un ciel moins clément que l'arbitre du match, Paris reprenait donc l'avantage grâce à Ollie Phillips, puis un drop de Lionel Beauxis. Sept points, c'est l'écart qu'il fallait combler pour les visiteurs. Les protégés de Mourad Boudjellal ont eu beau pousser et camper en fin de match sur la ligne d'en-but adverse, rien n'y faisait. Paris laborieux, mais Paris victoireux, pouvait enfin souffler. Et souffler un peu plus fort que ce souffle qui lui a permis de l'emporter aujourd'hui devant les 70 000 spectateurs du Stade de France. Des spectateurs dont l'enthousiasme fut douché, au sens propre comme figuré.

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