MHR : Le staff veut gérer l'émotion

Par Rugbyrama
  • eric béchu fabien galthié 2011
    eric béchu fabien galthié 2011
Publié le Mis à jour
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Alors qu'ils ne cessent de surprendre, les Montpelliérains vont encore franchir un cap samedi, en disputant la première demi-finale de l'histoire du club, contre le Racing-Metro à Marseille. Et le staff a souhaité tout mettre en œuvre pour ne pas que ses joueurs se laissent dépasser par l'événement.

Les Montpelliérains le répètent sans fin... Ils sont novices à ce niveau et, depuis le début de saison, presque la découverte est d'ailleurs permanente. "Même cette semaine de préparation est différente, explique Fabien Galthié. Cela aide à rester frais." Mais samedi, en demi-finale du Top 14 contre le Racing, dans un Vélodrome archi-comble, le club va disputer le match le plus prestigieux de son histoire. Voilà pourquoi les Héraultais ne veulent pas être dépassés par le contexte. "Il faut maîtriser l'atmosphère et ne pas se faire bouffer par l'événement, assure Eric Béchu. Jouer devant 15 000 ou 60 000 personnes est complètement différent." Car si rien ne paraît l'atteindre, le groupe montpelliérain reste vulnérable à en croire son entraîneur : "Je peux vous assurer que beaucoup de choses l'effraie encore. A commencer par nos futurs adversaires."

Béchu : "Trouver l'équilibre"

Mais plus que les Franciliens, c'est davantage le caractère particulier du match qui semble préoccuper le staff. Alors Fabien Galthié et Eric Béchu ont décidé de se pencher sur le problème pour mettre leurs éléments dans les meilleures conditions. "On y a réfléchi, admet Béchu. La pression sera forte et nous devons éviter de trop être dans l'émotion que génère l'événement." "Le risque, c'est d'être déstabilisé par cette émotion, confirme Galthié. Jusque-là, on a bien abordé chaque rendez-vous mais ce que l'on va vivre samedi, aucun joueur ne l'a vécu. Même pas les deux internationaux (Trinh-Duc et Ouedraogo, NDLR). Car en équipe de France ou avec son club, cela n'a rien à voir." Les deux techniciens sont pourtant conscients que la dimension affective est inévitable. "Le plus dur est de trouver l'équilibre entre le fait de profiter de ce rendez-vous historique et de ne pas le subir."

Galthié : "J'ai peur que l'on perde nos moyens"

Pour offrir aux joueurs la possibilité d'apprécier l'événement à sa juste valeur, les entraîneurs ont donc mis en place une préparation en deux temps sur le plan mental. Galthié décrypte : "A partir de jeudi, il faudra trouver un autre rythme sans s'isoler totalement pour appréhender et gérer la pression, pose Galthié. Le but est de trouver la solution pour garder l'ensemble de nos moyens alors que tout nous pousse à les perdre. […] Oui, j'ai peur que mon équipe perde ses moyens dans ce grand stade." Béchu va plus loin : "Vendredi, la journée sera spéciale car le rendez-vous approche et il faudra le traduire en termes affectifs. C'est là que l'émotion devra être forte. Et samedi, ce sera l'inverse. Il faudra être froid pour aborder le match. C'est le meilleur moyen pour être concentré. Il faudra même être complètement en immersion durant l'échauffement." Le reste n'appartiendra qu'aux joueurs...

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