La 3e journée en bref

EN HAUSSE

Racing-Metro

La défaite logique subie la semaine dernière à Montpellier aura peut-être été le symbole d'un nouveau départ pour le Racing-Metro, qui a montré un tout nouveau visage ce week-end, bien plus digne du véritable potentiel de cette équipe. Et l'enjeu était de taille, puisqu'il s'agissait d'aller défier le concurrent toulonnais dans son antre de Mayol, que le RCT était bien décidé à reconquérir pour ne pas y perdre deux fois de suite. Faisant preuve d'un sang froid et d'une puissance physique décuplée, les Franciliens se sont donnés à fond durant 80 minutes, malgré de très nombreuses fautes d'indiscipline. Ils ont notamment réussi l'exploit de faire reculer la mêlée varoise, pourtant impressionnante sur le papier. Conquérant dans tous les secteurs de jeu, le Racing a également trouvé la clé de la défense toulonnaise, pour aller inscrire trois essais par Battut, Masi et Bobo.

EN BAISSE

Perpignan

Pourtant donnés favoris à domicile, les Catalans se sont inclinés ce samedi contre Montpellier (6-16). Les Héraultais, qui n'avaient pourtant jamais connu de victoire à Aimé Giral, se sont donc offerts le vice-champion de France qui se retrouve aujourd'hui, après trois journées de Top 14, dans les profondeurs du classement, bien loin du niveau auquel il nous avait habitué ces dernières années. Déjà battus à Brive (26-11), les Perpignanais subissent donc une deuxième défaite de rang. Auraient-ils laissés trop de force dans la bataille lors de leur victoire contre Clermont (21-13) en ouverture du championnat ? Maladroit et apathique contre le MHR, l'Usap devra se montrer sous un bien meilleur jour ce mercredi pour la réception de Biarritz.

LE JOUEUR

Romain Teulet (Castres)

L’arrière de Castres est entré samedi dans l’histoire du rugby professionnel français. En effet, en marquant sa première pénalité contre Bayonne, il a franchi le cap des 2000 points marqués dans l’élite. Il est le premier joueur à réussir cette performance incroyable. Mais "Robocop" n’en est pas resté là et ne s’est pas contenté d’une seule pénalité. Il en a passé cinq de plus ainsi qu’une transformation. Et au-delà de ses coups de pied, il s’est avéré très précieux sous les innombrables chandelles bayonnaises et il a toujours mis son équipe dans le sens de la marche. Il est à l’origine de la réaction castraise en milieu de seconde période et c’est à ce moment-là que le CO a pris l’avantage au score.

L’ESSAI

Kevin Swiryn (Agen)

Alors que Biarritz était revenu à cinq petites unités d’Agen, les Lot-et-Garonnais ont placé un contre meurtrier et décisif. Peu après l’heure de jeu, les Basques perdaient le ballon dans les 22m agenais. Le troisième ligne Monribot tapait un grand coup de pied loin devant. Balshaw, en couverture, tergiversait et offrait un cadeau empoisonné à son arrière Bosch. Ce dernier se faisait sévèrement plaquer par Edmond-Samuel et perdait même le ballon sur le coup. Agen dynamisait et Courrent tapait un formidable coup de pied sur l’aile opposé pour son ailier américain Swiryn qui terminait cette action de plus de 80m. Avec le transformation de Courrent, le SUALG prenait un avantage définitif au tableau d’affichage.

LA STAT

0

Après seulement trois journées, il ne reste plus aucune équipe invaincue en Top 14. Le Stade français, leader, a subi la loi samedi soir du Stade toulousain (34-16) dans une rencontre où les Parisiens ont pourtant mené à la mi-temps. Mais c’était sans compter sur le sursaut d’orgueil des Haut-Garonnais qui n’ont plus encaissé le moindre point dans le deuxième acte. De son côté, l’Aviron bayonnais a plié également pour le première fois. A Castres, les Basques ont longtemps étaient devant au tableau d’affichage mais ont craqué avec l’entrée en jeu d’Albouy à la mêlée et la précision au pied de Teulet.

LA DECLA

Thomas Combezou (trois-quarts aile de La Rochelle)

Le promu rochelais prouve depuis le début de la saison qu’il ne sera pas qu’un simple faire-valoir. Samedi, dans un match déjà couperet pour le maintien, il a pris le dessus sur Bourgoin (20-12) sans que celui-ci ne prenne le bonus défensif. Une belle performance mais on ne s’enflamme pas côté rochelais, à l’image de l’ailier Thomas Combezou : "Ce n'était évidemment pas le même match en intensité que contre Castres il y a quinze jours, mais on a joué avec beaucoup de sérieux. Il faut cependant rester humble et respecter les Berjalliens qui en surprendront plus d'un, cette saison. Aujourd'hui dans ce championnat, on reste des petits Poucet, même avec deux victoires en trois matches".

LES CHIFFRES CLES

Meilleure attaque: Stade Français: 100 points.
Meilleure défense: Clermont: 42 points.
Meilleurs marqueurs: Doumayrou (Montpellier) et Médard (Toulouse): 3 essais.
Meilleur réalisateur: Johnatan Wisnewski (Racing-Metro): 48 points.