Bayonne a calé

"Il faut se bouger le cul sur le terrain et ne pas attendre la 25e minute pour entrer dans la partie". Ce constat pour le moins abrupt est dressé par Benjamin Boyet sur le site internet de l'Aviron bayonnais. L'ouvreur international n'a, comme tous les supporters ciel et blanc, que très peu goûté la défaite face à Perpignan samedi à Jean-Dauger. "Quand nous menions 25-20, nous avons fait beaucoup de fautes, d'en-avant, nous avons parlé à l'arbitre, ça devenait folklorique", déplore-t-il dans Midi Olympique ce lundi.

Il est vrai que le club basque, après une entame catastrophique qui l'avait vu mené de quatorze points à la 20e (3-17), avait su trouver les ressources pour reprendre l'avantage. Mais il a avait ensuite reperdu le fil, permettant aux Catalans de repasser devant définitivement à la 72e (26-25). Une fébrilité étonnante. Et rédhibitoire. "Même si on a réussi à revenir, puis passer devant à 25-20, on a mal géré la situation, regrettait aussi le manager Christian Gajan. C'est une défaite qui fait mal, une défaite pas attendue, et qui nous gêne beaucoup par rapport à notre progression." Leader il y a deux journées, Bayonne se retrouve aujourd'hui sixième du classement.

Tout aurait pu être différent cependant. Si Benjamin Boyet avait transformé sa dernière tentative de pénalité à la 80e, l'Aviron se serait fait peur – comme il l'avait fait contre Brive ou Clermont – mais il aurait encore sauvé la face. Il n'y est pas parvenu ce coup-ci. Et ce n'est peut-être pas si terrible finalement. "Il faut relever la tête, se remettre dans le positif. La déception passée, ça peut être un mal pour un bien !", assurait Gajan. Boyet confirmait à la sortie des vestiaires : "Cela va recadrer tout le monde. Dommage pour l'environnement, le public, mais nous, joueurs, ça va nous faire du bien. Cela va nous faire descendre sur terre." Et ça tombe presque bien du coup puisque l'Aviron prépare un match pas comme les autres, l'un des plus importants de la saison : le derby face au voisin biarrot.