Agen déjà sous pression

Alors que de nombreux clubs ont accordé un peu de répit à leurs joueurs avant les fêtes de Noël, ceux du SUALG sont à pied d'oeuvre depuis le début de la semaine. Ils bénéficieront seulement des trois jours de repos imposés par la LNR, les 24, 25 et 26 décembre. Et encore, ils devront tout de même se contraindre à quelques exercices individuels pendant cette période...

C'est qu'ils n'ont pas une minute à perdre alors que se profile le derby de la Garonne, face à Toulouse, mercredi prochain à Armandie. "Les joueurs se sont reposés pendant la trêve en novembre et on ne peut pas dire que les deux matchs contre Rovigo les aient entamés physiquement...", justifie Christian Lanta. Le manager agenais a de l'expérience et il sait que, si ses joueurs ont réussi à sortir de la zone rouge en s'imposant à Brive lors de la dernière journée, ils vont au devant de cinq mois très compliqués. "Nous allons connaître une phase retour excessivement difficile, confirme-t-il. D'autant qu'avec nos victoires contre le Racing-Metro ou Brive, nous serons pris plus au sérieux par nos adversaires. C'est logique mais il va falloir être capables de répondre."

Un "test-match" contre Toulouse

Alors les Agenais travaillent. Beaucoup, comme c'est le cas depuis le début de la saison. Le trois-quarts Manu Ahotaeiloa, revenu du Stade toulousain cet été, affirme même que les entraînements sont "plus durs" au SUALG qu'au Stade toulousain. "C'est normal, à Toulouse les joueurs sont déjà très forts alors que nous, nous devons nous mettre au niveau", explique-t-il. Et avec l'infirmerie qui se vide, les séances gagnent en efficacité. "On bosse mieux aux entraînements, expliquait l'ailier Romain Edmond-Samuel au soir de la victoire en Corrèze. Tout le monde est là alors on se met en situations de match et, le week-end, on arrive mieux à reproduire ce qu'on a travaillé durant la semaine."

Mercredi, c'est un véritable "test-match" qui attend les Lot-et-Garonnais selon le vice-capitaine, Jean Monribot. "On va voir si on est capable de rivaliser avec la meilleure équipe du championnat, d'Europe même", ajoute-t-il. Vaincus 44-24 en août dernier à Ernest-Wallon pour leur retour en Top 14, ils avaient beaucoup subi. "Psychologiquement, nous n'étions pas prêts à mettre assez d'agressivité et à imposer notre jeu. Ce match nous a marqués", reprend Monribot. Alors tout Agen attend mercredi pour savoir si son équipe a vraiment progressé durant la première partie du championnat. "On va voir si on a vraiment notre place en Top 14", conclut le troisième ligne. Déjà, la pression monte...