Lacombe : "Encore en construction"

Deux défaites en cinq matchs de Top 14 : comment faut-il juger le début de saison du Stade toulousain ?

Virgile Lacombe : Plutôt que s'inquiéter, il faut réaliser que nous sommes encore en construction. L'effectif a beaucoup tourné, aucune équipe-type n'est dégagée et tous les joueurs ont encore besoin de prendre des repères. Et dans ce contexte, on a ramené le bonus offensif de nos déplacements à Clermont et Perpignan.

La défaite à Perpignan a t-elle été vécue comme un coup d'arrêt ?

V.L. : Non. J'insiste, on revient avec le bonus défensif d'Aimé-Giral. Et on s'incline de peu à Clermont qui alignait une équipe très solide. Il ne faut pas parler de coup d'arrêt : le Top 14 débute seulement. Et on a déjà joué trois équipes classées la saison dernières dans les six premieres places.

L'esprit de revanche est-il fort ?

V.L. : On fait tout pour que ce soit le cas. La concurrence est encore plus forte, les entraîneurs et les préparateurs physiques nous font travailler autant le physique et l'état d'esprit que le jeu.

La confiance est-elle retrouvée ?

V.L. : Chez la majorité des joueurs, oui. C'est ce dont on a le plus besoin. On doit imposer notre présence à tous nos adversaires pendant 80 minutes. Quand on doit gagner un match, il ne doit pas y avoir photo. Un peu à l'image de ce que nous avons réussi contre Brive. Si on peut marquer beaucoup de points, il faut le faire tout en respectant notre adversaire. C'est ce qu'on arrivait à faire en 2008 quand on a gagné le Brennus.

Votre mêlée s'impose toujours comme une référence. Est-ce votre satisfaction majeure ?

V.L. : On a prouvé qu'on avait une bonne mêlée. Mais il ne faut pas oublier qu'on a eu du mal face à Bayonne à s'adapter à la règle sur les entrées en mêlée. Sinon, nous n'avons pas été mis en difficulté. C'est forcément important. Parce qu'être bon en conquête, c'est s'offrir des munitions en attaque et de multiplier les possibilités de marquer. Il est rare de voir de grandes équipes avec une mauvaise conquête.

A contrario, vous manquez d'allant sur les rucks. Comment l'analyser ?

V.L. : Il y a trop de retard sur les soutiens. Mais on y travaille puisque notre priorité reste de jouer debout pour empêcher justement ces zones de rucks. Ne vous inquiétez pas, on s'investit quand même sur les rucks à l'entraînement.

Après Albi, vous défierez Toulon et le Stade français. Où placez vous les ambitions ?

V.L. : Cette saison le club veut aller encore plus haut. On vise évidemment les phases finales en Top 14 et H Cup. En Top 14, l'ambition est d'éviter les barrages. Après, on va essayer d'aller le plus loin possible dans toutes les compétitions. A court terme, on veut déjà battre Albi. Il faut enchaîner les victoires jusqu'au début de la H Cup.