Durand : "Il y a un vécu maintenant"

Par Rugbyrama
  • Nicolas Durand Perpignan 2010
    Nicolas Durand Perpignan 2010
Publié le Mis à jour
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Perpignan, qui a terminé premier de la phase régulière pour la deuxième fois consécutive, aborde sa deuxième finale d'affilée contre Clermont en favori. Et les joueurs avouent aborder ce match différemment cette fois, à l'image de Nicolas Durand, qui effectuera sa dernière sortie avec l'Usap.

Ce remake de la finale 2009 sera-t-il un match différent selon vous ?

Nicolas DURAND : Je crois que ce sera une toute autre finale. Les Clermontois ont autant de chances que nous de la remporter. Tout est remis à plat.

Perpignan, vainqueur du titre l'an dernier et premier de la saison régulière, n'a-t-il pas un avantage psychologique sur les Clermontois et leurs dix finales perdues ?

N.D. : Je ne le crois pas. Bien sûr que cette équipe a le doute quand elle arrive en finale... Il y a peut-être une malédiction comme les gens disent, même si c'est un bien grand mot. Et nous espérons qu'elle encore ratera une fois sa dernière marche... Mais il ne faut pas penser à ça. L'important, c'est de nous préparer en nous concentrant sur nous et notre jeu, et d'arriver dans les meilleures conditions. Si en effet, il y a un malaise psychologique des Clermontois durant cette finale, nous saurons en profiter. Mais je crois que c'est très peu important.

L'Usap est annoncée favorite compte tenu de sa première place de la saison régulière. Qu'en pensez-vous ?

N.D. : Je ne sais pas pourquoi tout le monde s'achète une étiquette de favoris... Si vous voulez, nous le sommes. Moi ce qui m'importe, c'est de gagner le match.

Vous sentez-vous plus forts que l'an dernier ?

N.D. : On se sent... Comment dire ? Avec un peu plus d'expérience, de galères par moments, de vécu. Nous sommes passés par un autre chemin pour terminer premiers de la phase régulière. Tout ça, nous l'avons emmagasiné, alors il y a de la confiance et un état d'esprit irréprochable dans ce groupe. Pour l'instant, nous tutoyons les sommets. Nous espérons les toucher de nouveau samedi.

Et pensez-vous que Clermont est plus fort cette année ?

N.D. : Comme nous, le groupe clermontois a vécu une année supplémentaire ensemble. Il a peut-être un peu de fraîcheur mentale. Mais je ne sais pas s'ils sont plus forts que nous. Je veux juste que ce soit nous les plus forts samedi.

Le groupe se trouve-t-il dans un état d'esprit différent que l'an dernier à la même époque ?

N.D. : C'est un peu différent effectivement. La concentration reste la même, c'est celle des grands rendez-vous, mais il y a un vécu dans cette équipe maintenant. Des automatismes se mettent en place à l'approche des grands rendez-vous.

Vous avez patienté trois semaines avant votre demi-finale, puis deux avant la finale. L'attente est-elle longue ?

N.D. : Quand on est sportif, on ne doit pas se préparer comme ça. Qu'il y ait deux mois ou deux ans avant le rendez-vous, il faut être prêt. Et râler ou s'impatienter n'amène rien de positif. On va dire que trois semaines, c'était bien, et deux semaines, très bien.

Vous allez jouer au Racing-Metro la saison prochaine. Comment vivez-vous ce dernier match avec l'Usap à titre personnel ?

N.D. : Il y a tellement de concentration autour de l'événement et de l'équipe que mon cas passe après. Même moi je ne me dis pas que c'est mon dernier match. Ça fait tellement longtemps que je suis ici... Je me dis juste que j'ai envie d'aller en finale avec mes potes et de ramener un deuxième titre.

Avez-vous conscience d'avoir fait partie d'une génération exceptionnelle dans l'histoire du club ?

N.D. : J'espère que l'histoire du club ne va pas s'arrêter après moi ! Il y a eu beaucoup de joueurs avant moi, il y en aura après moi. J'ai eu la chance de remporter une finale et j'espère que le club continuera sur cette belle avancée, marquée par l'éclosion au plus au haut niveau d'une dizaine de joueurs ces dernières années.

Y aura-t-il un match dans le match avec Morgan Parra, le demi de mêlée clermontois ?

N.D. : Comme chaque week-end. Tous les samedis, on rencontre de grands joueurs dans le Top 14. Là, il y aura un demi de mêlée prometteur face à moi. Ce ne sera pas le duel du match, il y a très peu de rencontres entre les deux numéros 9 dans ce genre de parties. C'est toujours bien de jouer en face de joueurs comme ça, qui arrivent.

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